Actualités 19 juillet 2018

L’innovation au service de l’agriculture

La recherche, c’est bien joli, mais encore doit-elle se traduire par des résultats concrets sur le plancher des vaches. Ce principe, ancré dans l’ADN de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), est à l’origine de nombreuses interventions au profit des agriculteurs québécois depuis 20 ans.

Un large éventail de services

Premier constat, le vaste champ de compétences de l’IRDA permet aux agriculteurs de toutes les filières de faire des progrès en matière environnementale tout en maintenant ou en accroissant leur rentabilité. Ses services portent sur trois volets majeurs : la protection des sols, de l’eau, de l’air et des écosystèmes, le développement de nouvelles pratiques agricoles et un accompagnement vers une meilleure cohabitation entre les agriculteurs et les populations, en fonction de la réglementation en vigueur. « Nous avons la plus vaste expertise en R-D agricole au Québec, ce qui nous permet d’intervenir autant en production animale, fruitière et maraîchère qu’en grandes cultures », constate Éric Dion, directeur du développement des affaires et des communications.

Éric Dion, directeur du développement  des affaires et des communications.
Éric Dion, directeur du développement des affaires et des communications.

Un rôle de premier plan

Le rôle majeur que joue l’IRDA dans ces trois volets d’intervention en fait un allié précieux pour les agriculteurs. Un exemple? En démontrant l’efficacité en contexte québécois de l’utilisation de phéromones capables de perturber le cycle reproducteur du carpocapse de la pomme, les chercheurs de l’IRDA ont porté un coup dur à cet insecte ravageur. Résultat : en 2017, le tiers des superficies québécoises consacrées à la pomiculture était défendu grâce à la « confusion sexuelle ». Cette innovation s’est traduite par une réduction de plus de 50 % du nombre de pulvérisations d’insecticides contre le carpocapse ainsi qu’une diminution des risques pour la santé humaine et l’environnement.

Développement de nouveaux équipements

Preuve de l’inventivité qui définit l’équipe de recherche et développement de l’IRDA, il arrive qu’un mandat conduise à la création d’un nouvel équipement. « Lorsqu’un projet nécessite un outil qui n’existe pas, nous pouvons le développer. Ces innovations sont ensuite disponibles, par l’octroi d’une licence, pour des entreprises désireuses d’en assurer la commercialisation », résume Éric Dion. Parmi les plus belles réussites dans ce domaine, mentionnons le système Polymair. Conçu pour résister à un environnement hostile caractérisé notamment par une forte concentration de poussière, des gaz corrosifs ou un taux d’humidité élevé, cet échangeur d’air récupérateur de chaleur permet de réduire les coûts énergétiques d’un bâtiment en préchauffant l’air provenant de l’extérieur grâce à l’air vicié. Désormais commercialisé sous licence par une entreprise québécoise, cet équipement s’avère aussi utile pour les producteurs agricoles que pour de nombreuses industries.

L’union fait la force

En faisant appel aux services de l’IRDA, les producteurs ont accès à l’ensemble de la communauté de la recherche au Québec, car plusieurs avancées sont le résultat de partenariats avec d’autres acteurs de l’innovation (universités, collèges, entreprises et centres de recherche privés). L’IRDA et le Centre de recherche industrielle du Québec ont par exemple développé un équipement qui transforme divers résidus agricoles, forestiers et plastiques en biohuile, moins polluante que le mazout. Cette substance a un grand potentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et accroître la compétitivité des producteurs.

Une grande étude sur la santé des sols agricoles

Au fil des ans, l’IRDA s’est bâti une expertise unique dans plusieurs domaines tels que la protection des ressources et la pédologie. C’est pourquoi le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec lui a confié la mission de mener une vaste étude panquébécoise de cinq ans sur l’état de santé des sols agricoles. Doté d’un budget de 2,4 M$, ce projet prévoit l’analyse de 426 sites appartenant à près de 400 producteurs agricoles. Le dernier exercice du genre remontant à 1990, l’IRDA va effectuer une cartographie complète du territoire et notamment comparer le portrait avec celui qui avait été réalisé à l’époque. « Ce projet est majeur, car les sols représentent l’actif le plus précieux des producteurs. Leur qualité a un effet direct sur la valeur économique des entreprises de même que sur la qualité des aliments consommés par les citoyens », explique Éric Dion.

Collaborer avec l’IRDA
Avec plus de 40 nouveaux projets chaque année, l’IRDA est constamment à la recherche de partenariats qui aideront les entreprises agricoles et agroalimentaires à s’approprier les meilleures innovations et pratiques pour des productions respectueuses des ressources, conformes aux exigences réglementaires et rentables. Les producteurs, les entreprises ou les gouvernements qui souhaitent collaborer avec l’Institut n’ont qu’à communiquer directement avec le directeur du développement des affaires et des communications, Éric Dion, pour une première rencontre exploratoire. « Notre rôle, souligne ce dernier, est de bien identifier le problème et de proposer une solution en fonction de nos secteurs d’expertise. »
Appelez au 418 643-2380, poste 206, ou écrivez à [email protected].

David Riendeau, collaboration spéciale