Actualités 25 mai 2018

« Sans la campagne, point de salut » – Sophie Thibault

LAURENTIDES — Les résidents de Saint-Donat n’en étaient peut-être pas conscients à l’époque, mais ils ont assisté aux premiers pas de Sophie Thibault dans le métier. « On avait fait un bulletin de nouvelles avec des amis voisins, en allant filmer sur la plage et dans le village, raconte-t-elle. C’était un bulletin un peu surréaliste, à moitié en costume de bain avec un chapeau de paille sur la tête. »

La chef d’antenne du bulletin de nouvelles TVA 22h rit en se remémorant ces souvenirs de l’époque où ses parents louaient un chalet au bord du lac Ouareau. « Tous mes étés, je les ai passés à la campagne, affirme Sophie, et mon père avait fait pareil quand il était jeune. On a vraiment la nature dans notre ADN! »

Aujourd’hui, la campagne est même devenue un besoin pour Sophie Thibault, qui se rend régulièrement à sa maison de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. « Les fins de semaine où je n’y vais pas, je m’en ressens physiquement », assure-t-elle, persuadée qu’elle ne pourrait pas survivre autrement étant donné son « métier de fou ».

« C’est ma façon de faire un peu de cohérence cardiaque, de faire un bon équilibre entre la tête et le cœur », indique la grande dame de l’information. Cette dernière aime particulièrement se lever tôt pour aller prendre son café sur le quai.

L’an dernier, la photographe s’est levée très tôt pour partir  à la découverte d’une paruline bleue qu’elle entendait gazouiller.
L’an dernier, la photographe s’est levée très tôt pour partir à la découverte d’une paruline bleue qu’elle entendait gazouiller.

L’amie des oiseaux

Les oiseaux sont très présents dans la vie de celle qui exerce également le métier de photographe. « La maison est très birdfriendly! » affirme-t-elle, en faisant allusion aux nichoirs qu’elle installe chaque printemps et aux différentes sortes de nourriture achetées pour plaire à toutes les espèces. Ses randonnées en forêt lui offrent parfois de belles surprises, comme la découverte l’an dernier d’une paruline bleue nichant sur le sentier qui mène à sa demeure. « Je n’avais jamais vu ça », s’enthousiasme-t-elle.

La photographe participera au Grand Défi QuébecOiseaux, le 26 mai, au refuge faunique Marguerite-d’Youville, un endroit qu’elle affectionne particulièrement en Montérégie et dont elle vante l’emplacement situé en plein corridor migratoire. Son équipe s’est lancé le défi d’observer 55 espèces d’oiseaux en une journée. Cette mission d’observation représentera un double défi pour Sophie : « J’ai beaucoup de mal à laisser de côté mon appareil photo pour sortir mes jumelles. J’ai toujours peur de rater une prise exceptionnelle… »