Bio 29 mai 2018

Développer des semences bio « gratuites »

Plus de 90 agriculteurs collaborent avec des chercheurs pour développer de nouvelles variétés adaptées au climat d’ici et à la régie biologique. Ce concept vise à accroître la diversité génétique, mais aussi à offrir aux producteurs des variétés plus accessibles, c’est-à-dire sans droits de propriété intellectuelle.

Présentement, les semences vendues aux agriculteurs par des compagnies sont protégées par des droits qui, un peu comme des brevets, permettent aux compagnies de percevoir des redevances. L’agriculteur doit payer ces redevances chaque fois qu’il utilise ces semences, même lorsqu’il ressème une partie de sa propre récolte. Or, ce projet de recherche participatif chapeauté par l’organisme USC Canada vise, au contraire, à produire des semences moins coûteuses que l’agriculteur pourrait ressemer sans devoir payer de redevances.

Jane Rabinowicz, la responsable du projet, souligne que le développement des semences sans droits de propriété intellectuelle s’effectue en partenariat, de la ferme à l’assiette. « Le fermier donne les caractéristiques qu’il souhaite en matière de rendement, de résistance aux maladies et autres. De son côté,
le chercheur produit ensuite un croisement qui offrira ces caractéristiques. Des chefs et des boulangers font aussi leurs commentaires sur le goût recherché, les aspects nutritionnels, etc. » Des variétés de blé, d’avoine, de pommes de terre et autres sont présentement testées en champ, dont certaines au Québec.