Actualités 18 mai 2018

Un retour thérapeutique dans le Kamouraska

RIVIÈRE-OUELLE — Même si depuis six ans, l’auteure-­compositrice-interprète Sophie Pelletier mène sa carrière artistique à Montréal, elle revient chaque mois à Rivière-Ouelle pour revoir sa famille ou réaliser quelques contrats professionnels.

« C’est dans cette maison que j’ai grandi; j’ai passé beaucoup de temps à jouer dans les champs en arrière », lance-t-elle, assise à la table de la cuisine. Son bébé chat, Banjo Di Caprio – la rumeur veut qu’il soit le fils de Leonardo –, réclame son attention d’un petit coup de griffe sur le pied.

Enfant, avec ses amis des environs, elle organise des spectacles auxquels les parents sont invités. Sa voisine d’en face, Nancy Michaud1, alors directrice de la télévision communautaire de La Pocatière, lui propose même de présenter en ondes des capsules intitulées La minute à Sophie.

Quand vient le temps de choisir un cégep, elle opte pour celui de Sainte-Foy, où son frère se trouve déjà. À Québec, elle fait ses débuts comme chansonnière, accompagnée par un band, au bar Showtime Tabou.

Retour aux sources

C’est là que les choses se gâtent. Sophie n’aime pas vraiment son programme de littérature et art. En plus, elle vit une grosse peine d’amour et se retrouve « au bout du rouleau ». Sa mère la ramène à Rivière-Ouelle dans le temps des Fêtes. De longues promenades et des randonnées en raquettes ainsi qu’un emploi au IGA ont un effet thérapeutique sur la jeune femme, qui est alors âgée de 21 ans.

Rétablie, Sophie s’inscrit au Cégep de La Pocatière en techniques d’éducation spécialisée tout en continuant à chanter dans les bars. Elle participe à Cégeps en spectacle. C’est là qu’elle interprète pour la première fois sa chanson fétiche, Sarah sans sourire, qui lui ouvrira les portes de Star Académie en 2012. Elle atteindra d’ailleurs la grande finale.

Pour se donner tout entière à la musique, Sophie abandonne ses études universitaires et déménage à Montréal. Elle a sorti deux albums depuis : Le désert, la tempête et Les Météores.

Il n’en reste pas moins que selon Sophie, Rivière-Ouelle est un trésor caché. « Je peux aller au quai et ne voir personne de la journée », dit-elle. Bien que la jeune femme écrive surtout à Montréal, ces visites kamouraskoises et les longs trajets en voiture nourrissent son inspiration. 

1. En 2008, alors qu’elle était attachée politique du ministre Claude Béchard, Nancy Michaud est décédée dans des circonstances tragiques.

Au fil des ans, l’auteure-compositrice-interprète s’est distinguée en remportant plusieurs prix.
Au fil des ans, l’auteure-compositrice-interprète s’est distinguée en remportant plusieurs prix.