Actualités 4 mai 2018

Klô Pelgag, une fille du Bas-Saint-Laurent

RIVIÈRE-OUELLE — Dès la sortie de son premier album, L’alchimie des monstres, l’auteure-compositrice-interprète Klô Pelgag a su charmer le public en l’entraînant dans un univers musical qui, visiblement, se situe entre Mars et la planète du Petit Prince. Et pourtant, l’artiste a ses racines bien ancrées dans le sol du Bas-Saint-Laurent.

C’est sous le nom de Chloé Pelletier-Gagnon qu’elle a vu le jour à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, le 13 mars 1990. La musique arrive tôt dans sa vie. Enfant, elle suit des cours de piano auprès d’une religieuse. 

Cinq générations

Après ses études secondaires, elle s’inscrit en théâtre au Cégep de La Pocatière et occupe la maison de vacances que possède sa famille à Rivière-Ouelle. Ses parents s’y installeront définitivement à leur retraite. « Nous sommes la cinquième génération à l’habiter », précise Klô Pelgag. Avant eux, la maison appartenait à un oncle de sa mère qui était prêtre.
Klô y a donc passé de grands bouts de son enfance. 

Montréalaise depuis ses études universitaires en cinéma, elle revient encore régulièrement à Rivière-Ouelle. C’est là, avec le fleuve en contre-bas, qu’elle a composé presque toutes les chansons de L’Alchimie des monstres. Une grande partie de l’album a été enregistrée, pour sa sonorité, dans la chapelle du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

Klô Pelgag porte le Kamouraska dans son cœur. Crédit photo: Camille Gladu-Drouin
Klô Pelgag porte le Kamouraska dans son cœur. Crédit photo: Camille Gladu-Drouin.

Culture et quiétude

Klô Pelgag aime la vie urbaine pour la culture et la campagne pour la quiétude. « Je crois qu’on peut être solitaire en habitant en ville, mais l’espace intérieur que crée l’effet “campagne” et le sentiment d’être chez soi, de revenir aux sources, ça ne se retrouve pas ailleurs », dit-elle. Et même si elle a chanté à travers le Québec, l’Europe et le Japon, Klô affirme sans hésiter : « Rivière-Ouelle est l’endroit où je me sens le mieux sur la planète. »

D’ailleurs, le fleuve ne coule jamais très loin de son cœur. L’artiste chérit le souvenir d’avoir fait fumer les anguilles de Simon Beaulieu, des Trésors du fleuve, dans un fumoir fait maison, sur le bord du fleuve, justement. « Sinon, faire un feu est une de mes activités préférées », ajoute-t-elle.

Sur le plan artistique, Klô Pelgag a connu une année remarquable en 2017, en remportant, entre autres, avec son deuxième album L’étoile thoracique, le prix Rapsat-Lelièvre et le prix Félix-Leclerc de la chanson, en plus d’être la première femme depuis 24 ans à être couronnée du prix Auteur ou compositeur de l’année au Gala de l’ADISQ. Elle est en tournée à travers le Québec (klopelgag.com).