Oser offrir son aide en cas de difficultés personnelles

Que feriez-vous si vous appreniez qu’un de vos amis se sépare ou file vraiment un mauvais coton? Seriez-vous enclin à lui offrir un peu de réconfort? 

On éprouve parfois un malaise, une certaine retenue, à offrir son aide à une personne de son entourage qui vit des difficultés personnelles. On ne sait pas trop quoi dire, quelle aide apporter. De crainte de s’imposer, on peut préférer s’abstenir. À divers degrés, on a tous plus ou moins cette crainte-là devant des difficultés d’ordre personnel. 

coeur_ouvertEn revanche, si quelqu’un se blesse ou a un malaise physique, on intervient immédiatement. Par exemple, si une personne s’étouffe à côté de nous ou est en train de se noyer, on ne va pas lui dire : « Est-ce que tu veux que je t’aide? » On ne va pas se demander si c’est de nos affaires ou pas d’offrir du soutien. 

De la même façon, il apparaît plus facile d’aller vers des amis ou des voisins pour offrir notre aide dans des situations où des animaux ou des récoltes sont menacés. Ainsi, on ne se pose pas de questions lorsqu’un incendie d’étable se produit; on sait exactement quoi faire. Par exemple, on va se mobiliser rapidement pour se rendre à la ferme avec notre trailer pour sortir les animaux. On peut aussi débarquer promptement pour donner un coup de main aux champs à un producteur qui vient de se blesser. 

Il devrait être aussi simple d’offrir son soutien à quelqu’un qui traverse une période plus difficile dans sa vie personnelle. On peut lui faire savoir qu’en cas de besoin, on est là. Une simple tape sur l’épaule, ça fait du bien. On peut aussi le sortir de son quotidien, l’amener prendre un café ou une bière. On peut l’inciter à faire du sport, ou de la musique, ou une quelconque activité qui lui changerait les idées. Ce sont de petits gestes qui comptent.

Ratés technologiques

Avec les moyens technologiques d’aujourd’hui, il est facile d’envoyer un texto ou des messages pour indiquer à quelqu’un qu’on pense à lui. Par contre, la technologie a parfois des ratés, comme le démontre l’exemple suivant, vécu récemment : 

Vous apprenez avec étonnement le divorce d’une amie que vous n’avez pas vue depuis longtemps. Vous ne voulez pas paraître trop intrusive, mais vous aimeriez lui signifier que vous êtes là, au cas où. Alors, vous lui envoyez un message en privé sur Facebook. Pas de réponse. Vous vous dites qu’elle n’est pas prête à parler, qu’elle n’en a pas besoin. Le temps passe… Puis, un beau jour, vous recevez ce message de sa part : « Je viens de recevoir un message de toi sur Messenger. Il est daté de 2013! Ça ressemble à une bouteille lancée à la mer, cinq ans plus tard! J’ai pensé souvent à toi, j’étais mal à l’aise de te contacter. Beaucoup de temps perdu! » Une rencontre a immédiatement été arrangée. Mieux vaut tard que jamais, direz-vous, mais les mauvaises interprétations des silences de l’autre, les craintes de déranger, ont empêché d’offrir un soutien qui aurait été fort apprécié au moment opportun.

Il faut développer nos réflexes pour offrir notre aide à notre entourage en toutes circonstances. Se mettre à la place de la personne qui se trouve dans une mauvaise passe peut nous aider à poser les bons gestes.