Actualités 20 avril 2018

L’agriculture en chantier à l’Université Laval

La Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval annonce la rénovation de son bâtiment principal, le Pavillon Paul-Comtois, la réforme de ses programmes et le réaménagement de sa structure organisationnelle interne.

Le projet s’étalera sur sept ans : deux années pour la planification et cinq autres pour sa réalisation. Ce délai s’explique par le maintien des activités facultaires pendant la durée des travaux, qui s’amorceront en 2020 pour se terminer en 2025.

Afin de déterminer les nouvelles orientations du Pavillon et de ses programmes pour les 25 prochaines années, on fait notamment appel à des étudiants, des professeurs et du personnel administratif et technique qui siègent à près d’une dizaine de comités.

Une somme de 62 M$ est prévue pour la rénovation des infrastructures du Pavillon Paul-Comtois. Grâce à une campagne philanthropique, la faculté espère amasser 10 M$ pour le réaménagement des salles de cours et des laboratoires ainsi que l’achat de matériel et d’ameublement. Des discussions avec le ministère de l’Éducation sont en cours pour obtenir une aide financière supplémentaire.

Compétences et nouveau contenu

La Faculté se dit très près de son milieu et tous les programmes offerts seront repensés en fonction du marché du travail pour mieux les adapter au contexte d’évolution de l’agriculture et de l’alimentation d’aujourd’hui.

« On doit reprendre chaque contenu de cours pour faire en sorte qu’il réponde à une ou des compétences dont le diplômé aura besoin pour mieux faire son travail professionnel », a indiqué le doyen de la FSAA, Jean-Claude Dufour.

La réflexion est déjà entamée en ce qui concerne les programmes d’agronomie, d’agroéconomie, de sciences des aliments et de nutrition. Par ailleurs, la FSAA est constituée de six unités départementales et M. Dufour compte en réformer une par année à compter de l’an prochain.

Le contenu des cours ciblera notamment les changements climatiques et les nouvelles tendances comme les protéines d’insectes et végétales (légumineuses). L’agriculture de précision et l’intelligence artificielle sont de nouvelles avenues « qu’il faut absolument regarder, soutient M. Dufour, pour que l’étudiant comprenne que l’intelligence artificielle dans la machinerie a un impact sur la production, qui a des retombées sur la consommation à l’autre bout ».

L’agriculture urbaine ne sera pas laissée pour compte et un volet sur l’alimentation internationale provenant des populations immigrantes sera également intégré dans le contenu des cours, étant donné son développement observé en ville.