Alimentation 14 mars 2018

Le label régional qui rayonne

Au cours des dernières années, plusieurs tables agroalimentaires et organisations régionales ont lancé des labels ou des certifications pour mettre en valeur les produits du terroir. Certaines réussissent à se démarquer sur la scène provinciale.

À la fin des années 1990, des producteurs gaspésiens ont été des pionniers lors de la création du label régional Le bon goût frais de la Gaspésie. L’image de marque a ensuite évolué pour devenir Gaspésie Gourmande, un outil de commercialisation qui regroupe aujourd’hui 160 entreprises gaspésiennes.

Gaspésie Gourmande met en valeur le savoir-faire des artisans qui développent des produits de qualité. Crédit photo : Gaspésie Gourmande
Gaspésie Gourmande met en valeur le savoir-faire des artisans qui développent des produits de qualité. Crédit photo : Gaspésie Gourmande

Ce regroupement a d’abord misé sur l’agrotourisme en développant un tour gourmand avant de lancer un magazine tiré à 36 000 exemplaires et distribué partout en province, soutient Maryève Charland-Lallier, responsable de la promotion et des communications pour Gaspésie Gourmande. « Des initiatives collectives de positionnement sont en développement pour accompagner les entreprises dans leurs démarches de commercialisation hors de la région », assure cette dernière.

En plus de l’image de marque Zone boréale créée au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la certification AgroBoréal vient différencier les produits issus de l’agriculture nordique. Trois ans après son lancement, cinq exploitations ont certifié une quarantaine de produits. « Nutrinor a été la première entreprise à certifier ses produits, note Isabelle T. Rivard, directrice du Créneau d’excellence en agriculture nordique. Ça lui a permis de se distinguer sur les marchés hors de la région et ça fait rayonner la certification partout dans la province. C’est ainsi que l’on bâtit notre image, car la notoriété des uns aide les autres, selon le principe du marketing collectif. »

Si les labels régionaux ont la cote dans presque toutes les régions du Québec, il faut compter plusieurs décennies avant de voir les pleines retombées de telles démarches de marketing, estime Jean-Claude Dufour, professeur au Département d’économie agroalimentaire à l’Université Laval.

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