International 25 avril 2017

Forte majorité de Canadiens favorables au lait

Le président américain Donald Trump a peut-être déjà bu du lait, mais ses attaques à l’endroit des producteurs laitiers canadiens font long feu au pays.

Un récent sondage en ligne démontre qu’une forte proportion de Canadiens, soit 92 %, apprécient la variété et la qualité des produits laitiers vendus au pays. Au Québec, ce pourcentage grimpe à 94 %.

Mené auprès de 1 500 répondants entre le 21 et le 24 avril, le sondage démontre que les deux tiers approuvent les prix. Les récentes critiques du président Trump selon qui le marché canadien du lait est trop fermé, indique l’enquête, n’ont pas ému les personnes interrogées, bien au contraire.

Comme les États-Unis et tous les pays du monde, montre aussi l’échantillon à 77 %, le Canada est pleinement justifié d’avoir des politiques, la gestion de l’offre en l’occurrence, pour soutenir les fermes laitières canadiennes. De plus, la gestion de l’offre répond bien aux besoins des consommateurs.

La maison de sondage Abacus Data précise qu’elle a divisé son auditoire en deux afin de mesurer l’impact des propos de Donald Trump. Une moitié seulement a ainsi été informée de ses attaques. L’appréciation du système canadien variait à peine de 4 % dans ce cas.

Abacus Data estime que ce sondage confirme que l’opinion publique canadienne approuve la gestion de l’offre des producteurs de lait du Canada. Dans ses négociations commerciales avec les États-Unis, en déduisent les auteurs, le Canada doit défendre sa politique laitière si nécessaire, mais ne pas nécessairement protéger les règles laitières si d’autres intérêts stratégiques le commandent.

La méthodologie est toujours importante dans un sondage. Elle en détermine le niveau de fiabilité. Dans le cas présent, Abacus Data précise qu’un échantillon choisi au hasard dans une liste de 500 000 Canadiens était invité à répondre au sondage. Pour cet échantillon de 1 500 répondants, la marge d’erreur est de plus ou moins 2,6 %, 19 fois sur 20. La société prend soin d’ajouter que « les politiques de l’Association de la recherche et de l’intelligence marketing limitent les énoncés concernant les marges d’erreur d’échantillonnage pour la majorité des sondages en ligne ». Autrement dit, à prendre avec des pincettes.

Interrogé par la Terre, Alex Monk, directeur de la recherche d’Abacus Data, précise que 300 personnes ont répondu au sondage au Québec. Celles-ci avaient la possibilité de répondre en anglais ou en français. Alek Monk assure que sa société n’a pas payé directement les répondants, mais que la firme qui fournit le bassin d’un demi-million de répondants peut offrir des récompenses.