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Le gouvernement du Québec à procédé aux nominations des deux postes les plus importants du BAPE.
Le journaliste Louis-Gilles Francoeur et de l’ancien fonctionnaire Pierre Baril pourvoiront aux postes du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.
Le ministre de l’Environnement, Daniel Breton, avait récemment limogé Pierre Renaud et Pierre Fortin, qui étaient respectivement président et vice-président de l’organisation.
Les deux nominations, qui entrent en vigueur le 19 novembre, ont immédiatement été critiquées par l’opposition libérale qui y voit une façon de politiser le BAPE.
Le nouveau président de l’organisme, Pierre Baril, n’est pas du tout étranger au monde agricole. Titulaire d’un doctorat en génie rural, il a été sous-ministre adjoint aux politiques environnementales en matière d’eau et d’activités agricoles et municipales de 2002 à 2004.
Rappelons que c’est en 2002 que le ministre de l’Environnement de l’époque, André Boisclair, avait introduit le Règlement sur les exploitations agricoles (REA) qui prévoyait un temps d’arrêt sur la construction de porcheries et l’équilibre du phosphore sur les terres. Cette année-là, le ministre Boisclair avait également demandé au BAPE de mener des consultations sur la production porcine.
Plus récemment, M. Baril était directeur général d’Ouranos, une organisation de recherche sur l’adaptation aux changements climatiques.
Louis-Gilles Francoeur, le nouveau vice-président du BAPE, est bien connu comme journaliste spécialisé en environnement au journal Le Devoir, où il œuvre depuis 1969. Il s’est intéressé à plusieurs dossiers au fil des ans, dont la pollution d’origine agricole.
Ces deux nominations sont le dernier signe d’un certain virage vert du gouvernement Marois.
L’éventuelle remise en marche de l’exploration et de l’exploitation du gaz de schiste pourrait bien devoir être examinée par le BAPE et ses deux nouveaux dirigeants.
Pipeline d’Enbridge
Le ministre Breton a également manifesté son intention de mener des consultations québécoises sur le projet d’inversion du flux du pipeline d’Enbridge entre Sarnia et Montréal. Ce pipeline pourrait transporter le pétrole des sables bitumineux vers le Québec et ensuite le port de Portland, dans le Maine.
Le ministre a utilisé « Maîtres chez nous » en parlant de ce dernier dossier, faisant ainsi référence à l’expression consacrée de Jean Lesage, mais aussi au nom de son ancienne organisation écologisteMaîtres chez nous 21e siècle.