Actualités 11 mai 2016

Valoriser les sous-produits agricoles et industriels

Le maïs fourrager est un excellent aliment pour les vaches laitières en raison notamment de son rendement élevé, de sa valeur alimentaire relativement constante et de sa bonne appétence.

Il peut aussi servir de culture de remplacement pour les prairies endommagées par l’hiver. Cependant, le maïs fourrager est exigeant en fertilisants (N, P, K) et laisse peu de résidus au sol. Dans le but d’enrichir adéquatement le sol et de réduire les coûts de production, un vaste choix de matériaux organiques provenant des municipalités, industries ou fermes environnantes est disponible.

Au cours d’une expérience conduite dans la région de Québec, nous avons évalué la valeur fertilisante et nutritive du maïs fourrager à la suite de l’apport de six matériaux. Parmi ceux-ci, un biosolide mixte provenant du traitement des eaux usées de papetières, un lisier de porc non traité et quatre biosolides de lisier de porc (fraction solide). Les biosolides de lisier de porc avaient subi les traitements suivants : digestion anaérobie et décantation naturelle, digestion anaérobie suivie d’une floculation chimique, filtration mécanique, et digestion aérobie après séparation physique.

Dans l’ensemble, des différences importantes ont été observées entre les traitements pour le rendement en matière sèche et la quantité estimée de lait produit par hectare. Mais il y avait peu de différences pour la valeur nutritive du fourrage et la quantité estimée de lait par tonne de matière sèche. Le lisier de porc non traité et les biosolides de lisier de digestion anaérobie ont été comparables en termes de croissance des plants, avec une efficacité du N apporté atteignant environ 70 à 75 % de celle de l’engrais N minéral. Le biosolide de lisier filtré et le biosolide mixte papetier ont également été d’intéressantes sources de N avec une efficacité de 40 %. De plus, les biosolides de lisier ont amené un enrichissement en P du sol, ce qui peut être souhaité sur les sites pauvres.

Bernard Gagnon, agr. M. Sc.