Actualités 28 juillet 2015

L’effritement de la gestion de l’offre préoccupe Agropur

En cas d’ouverture complète du marché laitier canadien, de 4 500 à 6 000 fermes pourraient disparaître, et jusqu’à 40 % de la transformation risquerait de déménager vers d’autres pays.

Inquiète des négociations entourant le Partenariat transpacifique (PTP) et de la menace qu’elles font peser sur la gestion de l’offre, Agropur a commandé une étude d’impact portant sur le démantèlement de ce système, en place dans les productions canadiennes de lait, d’œufs et de volailles.

L’étude, réalisée par le Boston Consulting Group (BCG), estime que la fin de la gestion de l’offre dans l’industrie laitière amputerait de 2 à 3,5 G$ le produit intérieur brut (PIB) du Canada. L’étude dresse aussi quelques constats sur la déréglementation de la production ailleurs dans le monde. Dans la plupart des pays qui ont déréglementé leur secteur laitier, les consommateurs n’ont pu tirer profit des baisses du prix à la ferme. Ces États ont dû et doivent toujours injecter des sommes considérables pour soutenir les producteurs et les transformateurs. C’est le cas de la Suisse, qui verse chaque année près de 2,5 G$ en subventions à une filière deux fois moins importante que celle du Canada.

Inquiétudes
« Tout ça est inquiétant. C’est pour ça que la position d’Agropur est très, très claire. On souhaite que le gouvernement fédéral maintienne l’intégrité de la gestion de l’offre et qu’il n’ouvre pas les frontières, insiste Dominique Benoit, vice-président principal, Affaires institutionnelles et Communications chez Agropur. On a été échaudés par l’entente avec l’Europe, où le Canada a concédé l’entrée de volumes importants de fromages, et on ne veut pas que ce scénario se répète. » M. Benoit se trouve actuellement à Hawaii, en compagnie du président d’Agropur, Serge Riendeau. Les ministres du Commerce des 12 pays membres du PTP y sont réunis pour négocier, et ce, jusqu’au 31 juillet.

Plus de détails dans la Terre de chez nous du 29 juillet.