Une histoire de persévérance

Depuis son tout jeune âge, mon conjoint, Mickaël Roy, est attiré par l’agriculture. Ses parents étant, de métier, bûcheron et préposée aux bénéficiaires, il a connu le métier d’agriculteur par des voisins et ses oncles. À l’adolescence, par faute de liens en agriculture, il s’est tourné vers la mécanique d’engin de chantier pour son diplôme d’études professionnelles. Il a donc par la suite travaillé dans ce domaine pendant plus de trois ans. Il a quitté ce métier, car il ressentait le besoin d’aller explorer sa vraie passion pour l’agriculture, donc il s’est tourné vers un emploi de journalier agricole, dans son village d’origine.  

Par la suite, la vie a fait en sorte qu’il a changé d’employeur, pour travailler dans une ferme de Sainte-Germaine-Boulé. Il a commencé à travailler pour la Ferme Jean-Hugues Caron en septembre 2004. La ferme était dirigée par Jean-Hugues Caron et Colette Audet depuis 1975, à la suite de l’achat de la ferme familiale paternelle de Mme Audet. Mickaël a travaillé pendant huit ans à la ferme avant de faire le grand saut pour retourner aux études afin d’obtenir son diplôme d’études professionnelles en production bovine, en vue d’acheter la ferme.  

En mars 2013, nous avons signé les papiers pour l’achat de la ferme. Enfin, un rêve réalisé. Ça a été un des premiers transferts non apparentés réussis de la région. Nous avons commencé à exploiter la ferme avec 350 vaches bovines. Nous nous sommes vite aperçus qu’à une seule personne à temps plein, moi étant à l’hôpital à temps partiel comme infirmière et à temps partiel à la ferme, nous n’allions pas y arriver. Nous avons donc diminué le troupeau à 275 vaches et embauché un employé afin de faciliter le travail à la ferme.

Tout au long des années, nous avons toujours innové afin de faciliter le travail et d’améliorer la rentabilité de la ferme. Nous sommes maintenant rendus à 210 vaches, nous avons changé notre saison de vêlage, soit de janvier à avril, et un groupe de mi-mai à juillet. Nous pratiquons également du pâturage intensif, afin d’optimiser nos saisons de pâturage le plus longtemps possible.

En mars dernier, nous avons fêté nos 10 ans d’entreprise. Difficile à croire, mais vrai! Pendant notre processus d’achat, plusieurs personnes ne croyaient pas en notre projet, mais nous, on y croyait, et c’était l’important. Nous sommes fiers de ce qu’on a accompli jusqu’à maintenant et nous enseignons à nos trois filles à être persévérantes et à toujours croire en leurs rêves.

Nous sommes deux personnes qui n’ont pas été élevées dans des fermes, donc tout est possible. Si vous avez la passion de l’agriculture, nous avons juste un conseil : allez de l’avant et réalisez votre projet, car tout est possible.  

En collaboration avec
la Fédération de la relève agricole du Québec