Chevaux 8 septembre 2022

Un parc pour permettre aux chevaux d’affronter leurs peurs

Imaginez une sorte de terrain de jeux pour chevaux de 240 mètres (800 pieds) de large par 120 mètres (400 pieds) de profond où se trouvent différents obstacles destinés à les préparer à leur cohabitation avec l’humain, en différentes circonstances. Le Parc équestre Horseland, de Saint-Mathieu-de-Beloeil, est un site d’entraînement ouvert aux cavaliers de compétitions équestres comme à ceux qui veulent préparer leur monture à la randonnée.

Cet enchevêtrement de billes de bois reproduit les arbres couchés pouvant entraver un sentier en forêt. Photo : Gracieuseté du Parc équestre Horseland
Cet enchevêtrement de billes de bois reproduit les arbres couchés pouvant entraver un sentier en forêt. Photo : Gracieuseté du Parc équestre Horseland

« J’ai construit un pont au-dessus d’un fossé, j’ai laissé un fossé, un couloir avec des branches qui touchent aux pattes du cheval, un petit lac où on peut galoper », raconte la fondatrice Chantal Bastien, qui dispose même d’une reproduction de remorque, pour habituer le cheval à y monter. « C’est souvent une bête noire pour les cavaliers, dit-elle. Les chevaux ne veulent pas embarquer; ils ont peur. »

Le parc se destinait à un usage strictement personnel au départ. « J’ai commencé pour le fun avec mes chevaux. J’ai construit un obstacle à la fois, selon les peurs que j’observais chez eux, comme un couloir serré où il y a des arbres et où la vue est ­obstruée », raconte Mme Bastien. Au fil des visites d’amis, le mot s’est répandu comme une traînée de poudre. « C’était rendu que j’avais de plus en plus d’amis et les amis de mes amis se sont mis à venir aussi », se rappelle la cavalière dans un éclat de rire.

L’ouverture officielle a donc eu lieu au printemps. Les clients viennent d’aussi loin que Toronto, de l’Abitibi ou de la Gaspésie. « On a eu des groupes pendant 25 des 31 jours de juillet et on est complet pour toutes les fins de semaine d’août et de septembre », ajoute la propriétaire, encore étonnée du succès de ses installations.

Cet enchevêtrement de billes de bois reproduit les arbres couchés pouvant entraver un sentier en forêt. Photo : Gracieuseté du Parc équestre Horseland
Cet enchevêtrement de billes de bois reproduit les arbres couchés pouvant entraver un sentier en forêt. Photo : Gracieuseté du Parc équestre Horseland

Déjà en expansion

Le parc n’a pas encore soufflé sa première chandelle qu’il prend déjà de l’expansion. « On va doubler la superficie », signale Chantal Bastien, qui dispose d’environ 5 hectares (13 acres) de surface au total, situés sur des terrains appartenant à son entreprise immobilière, Gestion A1. « Il va y avoir une grotte et une rivière entre deux montagnes », illustre la propriétaire, qui attend aussi de nouveaux clients. « Les policiers de la Sûreté du Québec vont venir entraîner leurs chevaux ici », indique la femme d’affaires.

Une partie du terrain sera donc aménagée pour répondre à leurs besoins particuliers. « On va mettre de l’asphalte, du pavé uni, les arrêts et les feux de circulation, énumère-t-elle. Il va y avoir des auvents, des terrasses avec des parasols, tout ce que leurs ­chevaux ont besoin de voir pour s’habituer à l’environnement urbain et faire leur travail correctement. » Les travaux d’agrandissement devraient être terminés en septembre. 

Claude Fortin, collaboration spéciale