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Une seule éclosion de peste porcine africaine (PPA) au Canada pourrait avoir des conséquences « catastrophiques » sur l’industrie porcine au pays, dont plus de 70 % de la production est destinée à l’exportation.
« Ça pourrait entraîner du jour au lendemain la fermeture des frontières et provoquer des surplus de porcs, alors que nos capacités d’entreposage ont des limites. Par exemple, Olymel exporte en moyenne 200 conteneurs de porcs par semaine », a illustré Sylvain Fournaise, membre du conseil exécutif du Conseil des viandes du Canada et vice-président de la sécurité alimentaire et des services techniques chez Olymel. Celui-ci participait, le 26 août, à un point de presse organisé par la ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, qui a annoncé un investissement de 45,3 M$ pour renforcer les efforts de prévention et se préparer à une éventuelle éclosion de PPA. « On sait qu’actuellement, cette maladie est l’un des plus grands risques pour l’industrie porcine du pays, a-t-elle souligné en énumérant les effets dévastateurs que cette maladie pourrait rapidement entraîner sur l’économie, la santé mentale des producteurs et le bien-être animal.
Présentement, le Canada et les États-Unis sont exempts de cette maladie, qui a par ailleurs dévasté plusieurs élevages en Europe, en Asie et plus récemment, dans les Caraïbes.
Renforcement du contrôle aux frontières
Les services frontaliers du Canada recevront environ 2,1 M$ de l’enveloppe annoncée par la ministre Bibeau pour renfoncer les contrôles aux frontières, avec notamment l’ajout de chiens dépisteurs, car l’entrée illégale de produits ou de sous-produits de porcs contaminés au pays est l’un des principaux risques de propagation.
Une part de 23,4 M$ servira également à soutenir les efforts de prévention, tels que les évaluations de biosécurité, la coordination de la gestion des porcs sauvages, la modernisation des abattoirs existants, les analyses sectorielles et les projets de recherche liés à cette maladie. Les détails du programme sont en cours d’élaboration et celui-ci sera lancé “dès que possible”, a indiqué la ministre.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments du Canada se verra pour sa part accorder 19,8 M$ pour soutenir les laboratoires de recherche, établir des ententes de zonages avec d’autres partenaires commerciaux et aider la communauté internationale à mettre au point un vaccin contre la PPA.
L’ACIA dispose d’ailleurs d’un réseau de 13 laboratoires de référence et de recherche dans l’ensemble du Canada qui ont été approuvés pour effectuer des tests de dépistage de la PPA à des fins de surveillance. L’Organisation mondiale de la santé animale a également reconnu le Centre national des maladies animales exotiques de l’ACIA, situé à Winnipeg au Manitoba, comme l’un des sept laboratoires de référence mondiale pour faire face à la PPA.
Rappelons que la PPA ne représente pas un enjeu de santé publique, puisque la viande provenant d’un animal infecté n’est pas dangereuse pour l’humain.