Actualités 28 juillet 2022

Une usine de boisson d’avoine dans l’ancienne fromagerie Damafro

La startup montréalaise Oatbox annonce un investissement de 7 M$ qui servira notamment à démarrer une usine aux visées internationales, qui produira de la boisson d’avoine, et ce, dans les murs de l’ancienne fromagerie Damafro de Saint-Damase, près de Saint-Hyacinthe.

Marc-Antoine Bovet
Marc-Antoine Bovet

La boisson d’avoine qui y sera produit sera vendue comme breuvage, mais aussi comme ingrédient servant éventuellement à lancer une foule de produits végétaux imitant les yogourts et autres produits laitiers. « La planète a besoin de nous pour trouver des façons plus intelligentes de s’alimenter. Une partie de la solution était juste là, sous notre nez : l’avoine, une céréale locale, saine et nutritive avec une empreinte environnementale minime », dit Marc-Antoine Bovet, président-directeur général d’Oatbox.

En entrevue avec La Terre, M. Bovet souligne la demande croissante pour la boisson d’avoine et ses dérivés. Cette demande prometteuse a incité d’autres acteurs du milieu agroalimentaires à investir dans l’entreprise qu’il dirige.

La présence accrue des autres breuvages végétaux et de ses dérivés est déjà visible en épicerie et gruge des parts de marché aux produits laitiers. Le changement de vocation de l’ancienne ­fromagerie en une usine de boisson d’avoine s’avère par le fait même une drôle de coïncidence. Rappelons que la fromagerie Damafro avait été achetée en 2013 par la coopérative Agropur, qui l’a fermée en 2020.

Une filière d’avoine québécoise

Après avoir fait sa marque avec ses gruaux, ses barres d’avoine et ses sachets de granola vendus en ligne et en épicerie, Oatbox voit grand pour le développement de ses nouveaux produits à base d’avoine imitant les produits laitiers existants. L’entreprise se positionnera par ailleurs en misant sur de l’avoine biologique et produite localement. Marc-Antoine Bovet souhaite ainsi développer une filière québécoise de production d’avoine biologique, offrant un éventuel accompagnement agronomique aux agriculteurs québécois qui désirent en cultiver. Anticipant des besoins plus grands pour son usine que la production québécoise totale d’avoine bio, Oatbox envisage de combler ses besoins par l’avoine de l’Ouest canadien.

Cap sur l’international

Marc-Antoine Bovet sait que le créneau des boissons végétales connaît une grande concurrence. Il estime cependant que son produit à l’avoine est plus écologique que les breuvages aux amandes et offre un meilleur goût que les breuvages de soya.  « Les gens cherchent un produit qui goûte bon, et l’avoine permet de faire un produit d’exception. Pour accompagner le café, par exemple, le lait d’avoine mousse très bien et est assez neutre pour bien [se marier] avec le café », illustre-t-il. L’entreprise veut utiliser une portion de son financement de 7 M$ pour mettre en place une stratégie marketing nationale lui permettant de distribuer ses produits dans tout le Canada, et même un jour à l’étranger.