Actualités 25 juillet 2022

Très bon départ pour le maïs sucré

SAINT-HYACINTHE ‒ Laurence Lajoie ne s’ennuie pas à son kiosque de légumes de Saint-Hyacinthe, où les clients se succèdent pour acheter la nouvelle coqueluche : le maïs sucré.

« Il est sucré et croquant. Les gens pensent parfois qu’il est moins bon en début de saison, mais ce n’est pas le cas. La preuve, ils reviennent déjà s’en rechercher », dit celle qui passe ses étés, depuis six ans, au kiosque de Fruits et légumes J.C. de Saint-Hyacinthe.

Aussitôt que l’affiche du maïs a été installée sur le bord du chemin il y a quelques jours, les clients se sont précipités, affirme-t-elle. « Les gens l’attendaient vraiment! Les premières journées ont même été incroyables. On manquait de blé d’Inde chaque jour. Il y avait toujours 10 voitures dans la cour du kiosque », décrit-elle.

Les quatre générations de Vinet unies par le maïs : Thaddéric, Éric, Thaddée et Cédéric. Photo : Gracieuseté d’Éric Vinet
Les quatre générations de Vinet unies par le maïs : Thaddéric, Éric, Thaddée et Cédéric. Photo : Gracieuseté d’Éric Vinet

Plus loin en Montérégie, à Saint-Rémi plus précisément, Éric Vinet, des Jardins Vinet, apprécie son début de récolte de maïs sucré, lui qui en cultive 85 hectares. « Les rendements sont bons et le calibre est bon. Au début, on pensait qu’on aurait beaucoup de retard avec le froid, mais finalement, avec la chaleur et la pluie dernièrement, on a pratiquement tout rattrapé », détaille-t-il.

Le producteur compte sur du maïs hâtif semé sur paillis de plastique et sous bâches flottantes pour lancer sa saison, tandis que ses cultures en plein champ fourniront leurs premiers épis à la fin juillet environ, ce qui devrait créer une baisse des prix.

« Les ventes vont bien pour l’instant, mais les gros volumes s‘en viennent. Les prix risquent de baisser », anticipe celui qui vendait son maïs à environ 9 $ la douzaine en date du 19 juillet.

Un prix juste, pour l’instant

En Mauricie, Lawrence Cossette vient tout juste de commencer la vente de maïs sucré. « Ça fait trois jours qu’on a commencé. C’est plus tard que d’habitude, peut-être quatre ou cinq jours, à cause des nuits fraîches, mais la demande est forte. Ça paraît que les gens ont le goût de se rassembler », remarque la copropriétaire de la Ferme Jocelyn Cossette. Elle ajoute que la qualité et le calibre sont très bons pour une première variété, et le rendement est supérieur à la moyenne des dernières années.

La hausse du prix des intrants l’a obligée à accroître ses prix, soit 11 $ pour 13 épis. Dans un monde idéal, elle aurait augmenté encore davantage pour couvrir les dépenses, mais ce prix paraît équitable à celle qui compte trois kiosques pour vendre son maïs. 


Tournée des cultures en bref

L’arrivée de la chaleur entremêlée de bons volumes de précipitations dans plusieurs secteurs a changé la saison de croissance des cultures maraîchères, propulsant certains légumes, mais nuisant aux plus fragiles, comme la laitue et les haricots. L’Association des producteurs maraîchers du Québec fait ici un bref bilan de la saison. Sa présidente, Catherine Lefebvre, déplore toutefois les conditions de mise en marché, alors que les prix et l’accessibilité aux tablettes causent des maux de tête à plusieurs producteurs.

Choux : rendements bons, prix corrects.

Betteraves : rendements dans la moyenne, prix en chute.

Laitue : saison en dents de scie, prix et rendements variables.

Concombres : offre plus élevée que la demande, prix faibles.

Haricots : rendement bon, mais la pluie et la chaleur pourraient occasionner des pertes. Prix corrects.

Poivrons : rendements bons, prix corrects.

Tomates de champ : les excès de chaleur pourraient faire avorter les fleurs et nuire aux rendements à venir.

Choux-fleurs : rendement normal, prix bas.

Radis : bon rendement, prix bas.