Économie 4 février 2022

Quelques trucs pour limiter la hausse de prime

Que vous présentiez un dossier impeccable ou non, les primes d’assurances augmenteront tout de même année après année. Il existe toutefois quelques trucs, selon les experts interrogés, pour éviter des hausses substantielles ou un refus d’assurer. En voici quelques-uns.

Hausser les franchises

Hausser les franchises, par exemple, en passant de 2 500 $ à 10 000 $, contribue à une réduction de prime. En revanche, l’agriculteur doit se questionner sur sa capacité à assumer le risque lui-même. Si un sinistre survient, il devra alors débourser un plus gros montant de sa poche, mais surtout trouver l’argent.

Ne pas réclamer les petites pertes

Plus vous faites de réclamations, plus vos primes augmenteront. Les experts recommandent de ne pas réclamer pour des pertes de quelques milliers de dollars, par exemple sous les 10 000 $.

Prévention et entretien impeccable

Garder les bâtiments propres et effectuer les mises à niveau nécessaires lorsque demandé pourrait vous éviter bien des soucis. À force de remettre à plus tard les correctifs à apporter, l’agriculteur pourrait essuyer un refus de l’assureur pour la protection d’un bâtiment ou d’un autre, car le risque devient trop important. De plus, il importe de se rappeler que les réparations temporaires effectuées manuellement par l’agriculteur, pour permettre par exemple la continuité des opérations le jour même d’un bris, devront être suivies de réparations permanentes, et rapidement. Une solution temporaire ne devrait pas devenir permanente.

Garder une distance minimale entre les bâtiments

Lorsqu’un agriculteur procède à des rénovations ou à la construction d’un ou de plusieurs bâtiments, il est préférable, selon les experts, de conserver une distance minimale entre ceux-ci, plutôt que de tout construire en un seul et même bloc. « Si tu as quatre bâtiments construits à de bonnes distances et assurés chacun pour 1 M$, le risque est moins grand, car ils ne brûleront pas tous en même temps, explique Stéphane Bibeau, président d’Estrie-Richelieu. Par contre, si tout est regroupé dans le même bâtiment ou que ceux-ci sont collés et reliés par des tunnels par exemple (qui pourraient contribuer à propager l’incendie), là, on va charger pour 4 M$, mais aussi pour la possibilité de risque accru. »

Diminuer les couvertures

Diminuer les couvertures permettra d’économiser quelques dollars, mais augmentera le facteur de risque auquel l’agriculteur fera face. Choisir une assurance de type risque désigné plutôt qu’une assurance tous risques pour un bâtiment âgé d’un certain nombre d’années, par exemple, pourrait vous faire économiser, mais pourrait aussi vous coûter très cher si un sinistre survenait. Encore une fois, c’est l’agriculteur qui doit déterminer son niveau de tolérance au risque.