Politique 6 novembre 2021

Taxation municipale : les acériculteurs réclament un changement d’approche

La valeur foncière d’une érablière devrait être essentiellement basée sur la valeur de la terre, et non celle de son contingent, estiment les producteurs acéricoles du Centre-du-Québec.

Ceux-ci ont constaté que la valeur marchande des érablières exploitées ou détenant du contingent était en forte hausse. Avec le renouvellement triennal du rôle d’évaluation municipal en cours, certains producteurs disent avoir reçu des questions quant à leur détention ou non de contingents de production acéricole et sur le nombre d’entailles exploitées sur le site. « Ça ne devrait pas être considéré dans la valeur de la terre à bois. Quand on vend la terre, on ne vend pas le contingent. Ce n’est pas la même chose. C’est un item à part qui est pourtant pris en considération par les évaluateurs », a déploré Yves Mercier au micro de l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’Union des producteurs agricole (UPA) du Centre-du-Québec, le 21 octobre.

Les producteurs craignent que cette approche prise par plusieurs municipalités entraîne des hausses substantielles de la taxation municipale des érablières exploitées, et par extension, des hausses significatives de remboursements versés dans le cadre du Programme de crédit des taxes foncières agricoles. Les délégués présents à l’assemblée régionale ont donc adopté une résolution demandant à l’UPA de faire des représentations pour faire modifier la Loi sur la fiscalité municipale, et ce, afin que les contingents de production acéricole ne soient pas directement considérés dans le calcul de la taxation municipale.


Le dindon sauvage s’invite à l’assemblée

L’abondance de dindons sauvages sur les terres agricoles fait rager les agriculteurs de la région du Centre-du-Québec. En plus de causer des pertes financières liées aux ravages qu’ils causent dans les champs, ces oiseaux sont devenus source de ­fréquents bris de la machinerie, en plus de mettre en jeu la biosécurité des élevages. « On ­s’entend-tu qu’ici, des dindons, c’est pas ça qui manque? » a lancé un délégué au micro de l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA du ­Centre-du-Québec. Une résolution a été adoptée à l’unanimité pour que l’UPA demande au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs d’élargir les plages horaires et de prolonger la période permettant la chasse aux dindons sauvages. Un amendement a également été ajouté pour demander l’abolition de l’obligation de suivre une formation pour ce type de chasse.


Un million en surplus budgétaire

La pandémie de COVID-19 n’a pas eu que des effets négatifs. Elle a entre autres permis d’économiser sur les coûts de déplacement et sur ceux liés à l’organisation d’événements. Mais ces raisons ne suffisent pas à expliquer un excédent budgétaire de 1,8 M$ enregistré par la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec en 2021. En effet, ce surplus s’explique principalement par une subvention de 726 000 $ reçue du gouvernement fédéral en vertu du programme de subvention salariale d’urgence, mis en place pour soutenir les organisations qui ont été touchées par la pandémie. Cette somme « sera réaffectée à d’autres projets », a indiqué le président de la fédération régionale, Daniel Habel, en précisant que son organisation était éligible à recevoir cette aide, même si elle n’a pas eu à l’utiliser jusqu’ici.