Actualités 2 octobre 2021

Combiner haut rendement et qualité élevée

Qu’est qui détermine si une prairie est performante? Son rendement? La qualité des fourrages qui y sont récoltés? Et pourquoi pas ces deux critères? Le rendement ajusté permet de tenir compte simultanément de la qualité et du rendement dans les champs de fourrages.

C’est une évidence; plus le foin est coupé tard, plus il y a de volume récolté. Cela se traduit par un haut rendement. Cependant, simultanément à cette hausse de rendement, la prise de maturité du fourrage entraîne une baisse de sa digestibilité ainsi qu’une diminution de sa teneur en éléments nutritifs. L’objectif dans la production des fourrages est donc de trouver l’optimum entre rendement et qualité. C’est au stade début épiaison pour les graminées et début floraison pour les légumineuses que la production de protéine et d’énergie est maximale par unité de surface.

Traditionnellement, la productivité d’une prairie est déterminée par son rendement. Mais une prairie fauchée tardivement est-elle réellement plus performante qu’une autre coupée tôt, avec moins de volume, mais d’une qualité supérieure? Pour mieux évaluer la productivité des prairies, le rendement ajusté a été développé et est inclus dans un outil d’évaluation de la valorisation des fourrages. En considérant la qualité du fourrage récolté, ce concept permet de bonifier le rendement lorsque la qualité de la récolte est supérieure à la moyenne et vice-versa.

La qualité d’un fourrage dépend de son ingestibilité, c’est-à-dire de sa teneur en fibres au détergent neutre (NDF) digestibles, ainsi que de sa teneur en nutriments; les unités nutritives totales (UNT) et la protéine disponible. Ces informations permettent le calcul d’un indice de qualité utile pour ajuster le rendement et pour comparer les fourrages entre eux.

Des prairies jeunes, en santé, composées d’espèces productives et coupées au stade optimum assurent la production d’un ­fourrage abondant et de qualité… et donc un rendement ajusté élevé. 

Marie-Christine Coulombe, titulaire d’un baccalauréat en agronomie et d’une maîtrise en sciences animales de l’Université Laval