Si les différents partis n’abordent pas l’agriculture durant la campagne électorale, l’Union des producteurs agricoles (UPA) compte intervenir pour les mettre sur la table.

« On va sortir un sujet par semaine pour interpeller les partis sur nos enjeux. De cette façon, on va essayer de capter leur attention et celle du public », indique le président, Marcel Groleau. Il ajoute que des débats seront organisés par la Fédération de la relève agricole du Québec et la Fédération canadienne de l’agriculture, ce qui donnera l’occasion aux partis de s’exprimer sur ces enjeux.

Le président avance que les programmes de gestion de risque doivent être mieux adaptés à la réalité d’aujourd’hui. « Chaque élection, on réclame des ajustements pour être plus compétitif avec ce qu’offrent les autres pays de l’Organisation de coopération et développement économique, comme les États-Unis ou l’Europe », mentionne Marcel Groleau. Il souhaite que des modifications aux programmes, tels qu’Agri-stabilité, Agri-investissement et l’assurance-récolte, soient dans les plans des partis. L’organisation syndicale veut aussi proposer au prochain gouvernement la création d’un nouveau programme à l’image du Plan d’agriculture durable au Québec, qui soutiendrait les bonnes pratiques agricoles environnementales. Selon le président, ça permettrait de réduire l’écart d’aide financière avec les autres pays en plus de positionner l’agriculture canadienne favorablement en ce qui concerne la compétitivité.

Les enjeux fiscaux et cruciaux pour la relève, entre autres la mise en application du projet de loi C-208 qui modifie la Loi sur les impôts et l’accès à des crédits, seront abordés, de même que ceux commerciaux concernant la gestion de l’offre afin de s’assurer de ne plus faire de concession, et ceux sur les relations avec les distributeurs. « Le travail doit se continuer », indique Marcel Groleau. Le président invite aussi les agriculteurs à interpeller les candidats de leur secteur pour leur expliquer leur réalité.