Actualités 15 juillet 2021

Les employés d’Olymel manifestent à Princeville

Insatisfaits des négociations avec leur employeur, les travailleurs de l’usine d’abattage et de transformation de porcs d’Olymel, à Vallée-Jonction, dans Chaudière-Appalaches, manifestent aujourd’hui devant les installations de Princeville, au Centre-du-Québec.

« On veut que notre employeur négocie de bonne foi », affirme Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs de l’usine d’Olymel, à Vallée-Jonction (CSN). Il déplore que la partie patronale n’ait pas donné suite à leur dépôt de proposition salariale. Des journées de négociation se sont tenues les 12 et 13 juillet avec le conciliateur. Ils doivent de nouveau se réunir le 19 juillet, cependant Martin Maurice soutient que si l’employeur ne leur revient pas avec une contreproposition sur ce que le syndicat a déposé, ils ne s’assoiront pas.

Du côté d’Olymel, Paul Beauchamp, vice-président de l’entreprise, souligne que les employés obtiennent un salaire déjà 18 % plus élevé que leurs compétiteurs au Canada. « La demande initiale était très élevée. Ils ont beau réduire un peu, elle est toujours inacceptable. On veut une proposition réaliste versus la capacité de payer de l’industrie de transformation de viande », dit-il. Sans convention collective depuis le 1er avril, le Syndicat a déclenché une grève le 28 avril. « Ça fait 11 semaines qu’on est en grève. On est capable de durer encore, si on ne réussit pas à avoir d’entente », affirme Martin Maurice. Du côté d’Olymel, Paul Beauchamp assure ne pas être rendu à utiliser l’arbitrage ou une demande de vote pour régler et prendra le temps qu’il faut pour en venir à une entente.

Les porcs en attente en hausse

Les opérations de l’usine Olymel, à Princeville, ont cessé durant la journée. « Rien ne fonctionne. Les employés ne veulent pas traverser la ligne », affirme Martin Maurice. Paul Beauchamp reconnaît le droit de manifester des syndiqués, cependant, il déplore que ça empêche les opérations de l’usine et accentue le ralentissement d’abattage.

Actuellement, 115 000 porcs sont en attente. Pour Olymel, ce sont en moyenne 35 000 porcs qui ne sont pas abattus par semaine. Cela met de la pression sur les éleveurs de porcs, qui craignent d’être obligés d’euthanasier leur bête. « La pression commence à monter. C’est de plus en plus difficile. On reçoit beaucoup d’appels d’éleveurs. Il y a du découragement », soutient Louis-Philippe Roy, président des Éleveurs de porcs des Deux Rives, dans Chaudières-Appalaches. Des porcs sont vendus ailleurs au Canada et aux États-Unis. Des porcelets sont aussi vendus pour réduire la pression.