Politique 4 juin 2021

Du financement pour de l’énergie propre à la ferme

SAINT-PIE – Les producteurs et les entreprises agricoles pourront obtenir une aide financière fédérale afin d’adopter des technologies plus propres pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre.

La ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, Marie-Claude Bibeau, a présenté les détails du nouveau Programme des technologies propres en agriculture, lors d’une conférence le 4 juin. L’annonce a été faite à la ferme Faterra, de Saint-Pie en Montérégie, à l’occasion de la Semaine canadienne de l’environnement. « On veut accélérer l’adoption de ces nouvelles technologies et leur développement », a indiqué la ministre.

Tel que prévu dans le budget, le programme est doté d’une enveloppe de 165,7 M$. Ce programme, qui s’inscrit dans le plan climatique renforcé du gouvernement, est divisé en deux volets. D’abord, celui d’adoption de technologies propres, dont le financement, équivalent aux deux tiers de l’enveloppe, est prévu sur cinq ans. Ottawa financera à 50 % les coûts des projets d’au moins 50 000 $ pour les organisations à but lucratif et jusqu’à 75 % pour celles à but non lucratif. Ces contributions sont non remboursables. Ce volet prévoit aussi un budget de 50 M$ destiné à l’achat de séchoirs à grains de plus grande efficacité énergétique. Une somme de 10 M$ est allouée pour alimenter les exploitations agricoles avec des énergies propres et ainsi diminuer la consommation de diesel.

Le second volet, prévu sur sept ans, porte sur la recherche et l’innovation en vue de développer des technologies propres en agriculture. Les projets admissibles bénéficieront d’un montant pouvant atteindre 2 M$. Ces sommes seront en partie remboursables. Agriculture et Agroalimentaire Canada financera jusqu’à 50 % des coûts.

« L’objectif ultime est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les projets seront évalués en fonction de leur valeur et de l’impact qu’ils vont avoir pour réduire leur émission », a souligné la ministre Bibeau.

Le ministère précise que ce programme, qui ouvrira d’ici la fin du mois, mettra l’accent sur trois domaines prioritaires : l’énergie verte et l’efficacité énergétique, l’agriculture de précision et la bioéconomie. Il espère ainsi réduire les gaz à effet de serre d’une mégatonne.

Des volailles plus productives

Le président des Éleveurs de volailles du Québec, Pierre-Luc Leblanc, propriétaire de la ferme Faterra, a souligné que la modernisation de ses installations afin de les rendre plus écoénergétiques a été payante. Ses poules et ses dindons ont été plus productifs. « Ça permet d’améliorer nos conditions d’élevage et le bien-être des animaux tout en améliorant l’environnement. C’est win-win », a-t-il soutenu. 

Ses poulaillers sont maintenant chauffés à l’aide de la biomasse. La ventilation a aussi été améliorée et les dindons bénéficient de la lumière naturelle de l’extérieur grâce aux murs amovibles, ce qui réduit l’utilisation d’éclairage.