Économie 22 février 2021

Le prix des fraises a bondi en 2020

Les prix tant pour les fraises hâtives, d’été que d’automne ont été nettement plus élevés et constants, de juin à octobre 2020, que ceux enregistrés sur la même période en 2018 et 2019, apprend-on dans un rapport présenté lors de l’assemblée générale annuelle de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, le 12 février.

Un plateau de 12 chopines, par exemple, s’est vendu entre 35 $ et 40 $ presque toute la saison, alors que le produit affichait plutôt un prix oscillant entre 20 $ dans les moments creux et 35 $ dans les moments forts, les années précédentes.

« Ce qui est intéressant, c’est que les prix ont été maintenus toute la saison. D’habitude, c’est plus instable, selon le moment de l’année », note la directrice générale de l’organisation, Jennifer Crawford. Elle rappelle que les volumes aux champs ont été plutôt faibles en 2020, principalement en raison de la météo qui a fait des siennes, ce qui a entraîné un phénomène de rareté. Combiné à la grande demande des consommateurs, celui-ci a contribué à faire grimper le prix des fruits. Soulignons que les données ont été prises à la Place des producteurs ainsi qu’auprès d’autres intervenants afin d’établir une évolution du prix moyen des fraises durant la saison.

Les sites d’autocueillette « dévalisés »

« Des producteurs nous disent qu’avec l’engouement qu’il y a eu cet été, ils auraient pu vendre trois fois plus de fraises en kiosque et en autocueillette », ajoute Mme Crawford. Pour illustrer le phénomène de popularité entourant cette activité, des statistiques Web révèlent que la section « Répertoire autocueillette » du site de l’Association a obtenu en 2020 112 811 pages vues, comparativement à 73 480 en 2019.

Par ailleurs, l’organisation  a dépensé 30 625 $ en publicité et en promotion en 2020, soit 23 000 $ de moins qu’en 2019. « Une des raisons qui expliquent ça, c’est que parfois les kiosques étaient vides. L’engouement était tellement là qu’on n’avait pas autant besoin d’investir en publicité », note Mme Crawford, ajoutant que les surplus accumulés pour le volet promotion du budget pourront être réinvestis au besoin pour la saison 2021.