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« C’est une année incroyable. J’ai des concessionnaires qui affichent des ventes records de tracteurs », résume André Savard, directeur de l’Association des marchands de machines aratoires du Québec (AMMAQ). Il dit que le discours des gouvernements encourageant l’achat local a donné confiance aux producteurs, ce qui a entraîné des répercussions directes chez les concessionnaires. Le prix élevé des grains motive également des agriculteurs à acheter du nouvel équipement.
Même son de cloche chez deux distributeurs nationaux établis à Saint-Hyacinthe. La Terre a en effet constaté que la cour était vide au centre de distribution de l’équipementier Grégoire-Besson. « On a des ventes records au Québec », explique Julien Cadiou, responsable de la filiale canadienne de l’entreprise. Si ses déchaumeuses se vendent très bien, les ventes de charrues connaissent également un boom.
« Les mauvaises conditions de récolte de l’an dernier ont stressé des producteurs; certains ont décidé de revenir à des techniques plus classiques », dit-il.
Une entreprise voisine qui distribue de l’équipement de marque Lemken constate également de très bonnes ventes avec un carnet de commandes plus rempli qu’à l’habitude, affirme le directeur Scott Rodger. « Les agriculteurs sont optimistes. Les semis ont bien été cette année; les récoltes et les travaux d’automne aussi. Et le prix est bon. Le producteur fait un peu d’argent, ça le rend positif », analyse-t-il.
Des clients plus exigeants
André Savard remarque que les agriculteurs sont plus exigeants et demandent d’être servis plus rapidement qu’avant. Cela crée une pression accrue sur le personnel des concessionnaires de tracteurs dans un contexte qui n’est pas évident, souligne-t-il.
« Les producteurs se considèrent tous comme une priorité. Ils demandent au concessionnaire de se dépêcher, mais quand il y a neuf autres clients devant eux, les employés ne peuvent pas faire de miracles. Surtout que les concessionnaires ont des problèmes de ressources humaines [manque d’employés et contraintes liées à la COVID] », illustre M. Savard.