Maintenant que les récoltes de légumes de transformation sont bel et bien terminées, le directeur général des usines de transformation Bonduelle Amériques, Daniel Vielfaure, considère que l’année 2020 aura été plutôt « normale » du côté des haricots, mais « très difficile » du côté des pois. Si le budget de stockage est rempli à 65 % dans les pois surgelés et à 95 % dans les pois en conserve, le stockage de haricots atteint environ 80 % des objectifs.

« On va manquer de pois surgelés, c’est certain. Les épiceries vont sans doute en importer plus », a-t-il reconfirmé à La Terre. Pour les haricots, je m’attends à ce que ce soit serré. On en a laissé aux champs pas mal en raison des gels hâtifs, fin septembre. Par contre, je ne pense pas que des importations seront nécessaires pour compenser le manque parce qu’on avait pas mal de stocks en banque avant de commencer l’année. »

Pour ce qui est du maïs sucré, la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation calcule que seulement 3,19 % des surfaces cultivables au Québec ont dû être abandonnées à la récolte. D’une usine de transformation à l’autre, Bonduelle atteint entre 78 % et 103 % de son budget de stockage pour la prochaine année. « Je ne suis pas inquiet du tout dans le maïs sucré. Ça a été assez bon », a commenté Daniel Vielfaure.

31 jours consécutifs d’irrigation De façon générale, le président de la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation, Pascal Forest, souligne que l’année 2020 a été « très bonne » pour certains et « beaucoup moins bonne » pour d’autres, selon la région et la capacité d’irrigation de chacun. « De mon côté, ça a été bon parce que je suis bien équipé, mais je n’avais jamais autant irrigué. J’ai dû le faire pendant 31 jours consécutifs, entre 15 et 18 heures par jour, durant la grosse période de sécheresse », raconte ce producteur de haricots de Saint-Jacques, dans Lanaudière.