Politique 30 novembre 2020

Groleau interpellera les ministres sur les filets de sécurité à la ferme

Le président de l’Union des Producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, interpellera les ministres fédéral et provincial de l’Agriculture sur les programmes de gestion des risques et de sécurité du revenu le 1er décembre, lors du 96e Congrès de son organisation.

« Dans la dernière année, on a eu un très bon appui du provincial et du fédéral dans nos dossiers. Ce que j’attends maintenant du fédéral, c’est l’amélioration des programmes de gestion des risques », indique M. Groleau. Il ajoute que ce dossier est le cheval de bataille de plusieurs provinces auprès du fédéral, mais aussi celui de la ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, au sein de son gouvernement. Les programmes de gestion des risques ont été grandement amputés par le gouvernement conservateur de Stephen Harper en 2013. Aujourd’hui, ils ne répondent pas aux réalités des producteurs agricoles. « On veut que le fédéral intervienne à une hauteur comparable, ou uniquement se rapprocher un peu de ce que l’Union européenne et les États-Unis font. Il faut que le fédéral réinvestisse en agriculture », dit le président de l’UPA. Il mentionne que si les risques sont trop grands, les producteurs ne pourront investir dans leurs fermes et la recherche se développera ailleurs dans le monde faute d’avoir les infrastructures nécessaires dans les entreprises d’ici.

Marcel Groleau affirme qu’il y a également du travail à faire au provincial et interpellera le ministre André Lamontagne sur la sécurité du revenu. « Il y a quatre ans, un comité sur la sécurité du revenu à la Financière agricole du Québec avait fait plus de 40 recommandations, dont seulement une douzaine a été mise en œuvre », affirme le président de l’UPA. Les recommandations restantes devraient être mises à jour, et ce dans le respect du budget actuel dont dispose la Financière, selon lui.

Soutenir la restauration

Le président de l’UPA invitera également les ministres à demeurer attentifs aux effets du prolongement de la pandémie sur le secteur agricole et à mieux soutenir le milieu de la restauration. « On doit soutenir davantage les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie parce que ce sont des clients importants du secteur agroalimentaire », mentionne ce dernier.