Actualités 7 novembre 2020

Les producteurs de maïs heureux à souhait

Au Centre-du-Québec, le centre de grains du Groupe Ducharme reçoit les camions remplis de maïs de ses clients.

« On a d’heureuses surprises cette année. Le taux d’humidité est bas [18 à 21 % d’humidité] et les rendements sont très bons entre 9,5 et 10,5 tonnes à l’hectare (t/ha). J’ai des producteurs pour qui, si ça continue comme ça, ce sera la meilleure année à vie dans le maïs », affirme Michel Ducharme. La qualité du grain est également très bonne. « Les gars classent tous pour du grade numéro 1. Les producteurs sont heureux comme ce n’est pas possible », ajoute M. Ducharme, qui fait également référence au prix de plus de 220 $/t. Il précise toutefois que certaines cultures de maïs ont souffert de la gelée en juin, ce qui a fait perdre des populations et du rendement, mais ce n’est pas généralisé, assure-t-il. 

Un peu de retard

Dans la région de Portneuf, Danny Naud commencera la récolte du maïs seulement dans deux semaines, car il doit terminer le soya. Il a publié une photo sur sa page Facebook montrant avec humour que la neige tombée au sol cette semaine et les conditions boueuses ont retardé ses battages. Il a écrit : « Au diable [traduction libre du terme originel] les 800 acres de soya. Je pars en ski-doo », a commenté M. Naud, de la Ferme Gilles Naud, à Saint-Marc-des-Carrières. 

« Une de mes meilleures années dans le maïs »

En direct de sa moissonneuse-batteuse, le producteur Sylvain Raynault affirme en entrevue téléphonique à La Terre qu’il s’agit de l’une de ses meilleures récoltes de maïs, lui qui enregistre une moyenne de rendement d’un peu plus de 10 tonnes à l’hectare. Sa moyenne des cinq dernières années, c’est-à-dire depuis qu’il est passé sous régie biologique, se situe plutôt à 8,5 t/ha. « Un de mes chums qui est producteur [de maïs] conventionnel est embarqué dans ma batteuse et m’a dit qu’il n’avait pas des résultats de même sur son capteur de rendement. Ça m’a fait plaisir de l’entendre », explique M. Raynault, de la Ferme Bonneterre, à Saint-Paul dans Lanaudière.

Les conditions de récolte sont difficiles. Plusieurs champs sont trop boueux pour être récoltés, mais les excellents rendements en maïs qu’il obtient le rendent souriant. La qualité du grain aussi le satisfait, avec un grade numéro 2 dans l’ensemble. Il note cependant un phénomène étrange. « Dans la région, l’eau ne rentre pas dans la terre; elle reste en surface. On pense que c’est la sécheresse de l’été dernier », analyse-t-il.