Actualités 15 novembre 2020

Aménager son atelier pour plus d’efficacité

Pour gagner du temps comme de l’argent, les producteurs ont tout avantage à aménager un grand atelier où tout est rangé à sa place.

Quand les voisins des Van Winden visitent leur atelier, la réaction est toujours la même : « C’est dont bien grand! » Aménagé dans un bâtiment de 150 pieds sur 80 pieds, il a été conçu pour travailler sans perdre de temps.

« Tant qu’à avoir un atelier, aussi bien en avoir un grand », lance d’emblée le producteur maraîcher Denys Van Winden. Selon lui, il faut pouvoir y faire entrer un, deux et même trois tracteurs en même temps.

L’atelier des Van Winden est assez grand pour entreposer des pièces, des outils et des machines.
L’atelier des Van Winden est assez grand pour entreposer des pièces, des outils et des machines.

« Souvent, on commence à réparer une machine, mais on n’a pas le temps de finir parce qu’on a d’autres urgences dans le champ ou parce qu’on attend après une pièce. Ça fait qu’on la laisse dans l’atelier quelques jours et ça prend de la place », explique-t-il.

Lorsqu’il a aménagé son atelier, le producteur avait prévu le coup : il a construit une grande porte de 15 pieds à l’avant, ce qui lui permet de stationner ses plus gros tracteurs à l’intérieur.

Il a aussi installé une fosse de garage (qu’on appelle aussi un pit de mécanicien). « Ça, c’est très pratique pour aller en dessous de la machine et évaluer ce qui se passe, dit-il. Au lieu de se coucher en dessous et de risquer d’avoir un accident… »

Chaque chose à sa place

Christian Dionne conserve divers morceaux de métal dans son « magasin ».
Christian Dionne conserve divers morceaux de métal dans son « magasin ».

Le producteur de grandes cultures Christian Dionne a également aménagé un grand atelier de 55 pieds sur 36 pieds.

Selon lui, un atelier fonctionnel doit avant tout être bien organisé. « Il faut remettre chaque chose à sa place. L’autre jour, mon beau-père est venu m’aider et il n’a pas remis le niveau à la même place que ­d’habitude. Je ne l’ai jamais retrouvé ! » rigole-t-il.

Les outils qu’il utilise le plus souvent sont accrochés au mur derrière l’établi. Les autres sont rangés dans des coffres. Pour Denys Van Winden, une bonne organisation de l’atelier lui permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de l’argent. « Avec la main-d’œuvre étrangère qui coûte 15 $/h, je ne peux pas me permettre que quelqu’un cherche un boulon pendant 30 minutes », illustre-t-il.

Dans son atelier, tout est classé par catégorie. Vers la fin de l’été, quand le désordre s’installe, il planifie un grand ménage pour tout replacer au bon endroit.

Récupérer les pièces

Quand survient un bris d’équipement, la réparation doit souvent se faire vite. Pas le temps d’aller magasiner des pièces de rechange. C’est pourquoi Christian Dionne et Denys Van Winden ont tous deux un espace « magasin » dans leur atelier. On y retrouve des bouts de métal, des pompes, des cylindres de toutes sortes et des pièces en tous genres.

« Quand je répare quelque chose, je garde les vieilles pièces plutôt que de les jeter aux poubelles. On ne sait jamais quand ça pourra resservir », mentionne Denys Van Winden.

Les deux producteurs ont pensé leur atelier pour qu’il soit le plus efficace ­possible. De cette façon, ils s’évitent bien des maux de tête quand vient le temps de faire des réparations. 

Ces lampes peuvent être reliées entre elles (jusqu’à 10) pour éclairer tout l’atelier.
Ces lampes peuvent être reliées entre elles (jusqu’à 10) pour éclairer tout l’atelier.

Pour réparer à la vitesse de la lumière

Tout bon atelier doit être bien éclairé. Comme il n’est pas toujours possible de profiter de la lumière naturelle, le conseiller technique pour les produits agricoles chez Agrizone, Marc Drolet, conseille d’installer des lumières DEL.

« Ce type de lumières n’a plus à faire ses preuves. C’est un avantage certain pour la consommation énergétique, souligne-t-il. Ceux qui sont encore avec des néons gagneraient à investir dans cette ­technologie. »

Il suggère par exemple d’installer des luminaires à trois pans qui peuvent être dirigés où le producteur en a besoin, comme sur l’établi et sur le coffre à outils. 


Ce texte est paru dans l’édition de novembre 2020 du magazine l’UtiliTerre.