Ma famille agricole 4 octobre 2020

La science du vin en héritage

LANORAIE La prospérité du Vignoble Carone, qui fête cette année 15 ans de commercialisation du vin, est le fruit du travail de plusieurs générations de passionnés qui ont su perpétuer des traditions vinicoles séculaires. Aujourd’hui, ce sont trois générations de Carone qui participent aux travaux du domaine et montent sur les podiums pour recevoir les médailles, année après année. Une histoire qui ne fait que commencer.

Tous deux natifs de Montréal, Anthony Carone et Sarah Hoodspith-Carone se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient dans une firme de logiciels informatiques. L’experte en communications et le programmateur informatique, chimiste de formation, ont rapidement rêvé d’un projet commun. Celui de fonder un vignoble sur la terre de Pietro Carone, père d’Anthony.

Depuis son enfance, Anthony voyait son père fabriquer du vin, perpétuant les traditions de son Italie natale. Quelques pieds de vigne prospéraient depuis 1984 à côté des aubergines et rapinis qui poussaient sur la terre familiale située à Lanoraie, dans Lanaudière.

Au fil du temps, Pietro et Pina Carone ont planté de plus en plus de vignes, jusqu’à ce que leur fils Anthony et son épouse Sarah prennent officiellement le relais au vignoble. Même si Pietro n’est plus de ce monde, Pina n’a jamais manqué de vendanges à ce jour. « Sauf cette année à cause de la pandémie », regrette Sarah. Le domaine a maintenant cinq hectares de vignes prospères, dont le tiers en pinot noir, ce qui distingue la production vinicole des Carone. La famille s’est agrandie.

Du haut de ses sept ans, Katrina est toujours heureuse quand la récolteuse est en fonction au vignoble.
Du haut de ses sept ans, Katrina est toujours heureuse quand la récolteuse est en fonction au vignoble.

Trois sœurs

Trois filles Carone ont grandi au vignoble, aussi passionnées que leurs parents. Victoria, 23 ans, est anthropologue, Olivia 21 ans, étudie en diététique, et Katrina, 7 ans, adore monter sur le tracteur dès qu’elle a fini l’école!

Tant pour les vendanges que pour l’accueil des clients, la vinification ou même la distillerie (depuis qu’un alambic est entré en fonction), les trois sœurs ont hérité du savoir de leurs parents.

« Elles passent les fins de semaine et les étés avec nous au vignoble. Elles connaissent tout de A à Z, sont capables de tout expliquer aux clients. Notre attitude a toujours été de les laisser choisir comment elles souhaitaient s’impli­quer, et si elles ne veulent pas, c’est 100 % ­correct aussi », affirme leur mère. 

Entre vins et spiritueux

La famille Carone a choisi de planter des cépages européens. « On a fait ce choix par tradition, mais aussi parce qu’il existe beaucoup de connaissances à leur sujet. Si on a un problème, obtenir des réponses est plus facile », explique Sarah Hoodspith-Carone. Elle estime que les cépages américains, plus jeunes, ont encore beaucoup de problèmes. Pari réussi, les vins du Vignoble Carone ont remporté de nombreux prix. Depuis peu, un alambic permet la fabrication de trois spiritueux. Gin, eau de vie bleue et eau de vie style rhum sont distillés à partir des raisins du domaine et ­d’aromates provenant des fermes voisines.

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