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Signe du déclin de la charrue à versoirs pour le travail du sol, certains manufacturiers n’en proposent carrément plus à leurs clients. C’est le cas du fabricant Horsch établi au Québec depuis trois ans.
« Le problème avec la charrue, c’est que le tracteur circule dans la raie qu’il vient de tracer au passage précédent. Ça crée une compaction qui fait plus de dommages que de bien à la terre », souligne Laurent Letzer, représentant de la compagnie allemande dans la province.
Comme solution de rechange, Horsch propose le Tiger MT, un combiné de disques à l’avant et de dents à l’arrière. « C’est parfait pour des champs avec beaucoup de résidus. Les disques vont conditionner les résidus et permettre aux dents de passer librement. »
Jumelée à un rouleau situé à l’extrémité qui vient niveler le sol, cet hybride de chisel et de herse peut travailler jusqu’à une profondeur de 35 cm pour des problèmes de compaction par exemple, mais ses deux rangées d’outils sont modulables pour du travail plus léger. « Elle est extrêmement flexible. On peut changer le profil des dents, poursuit Laurent Letzer. En mettre de très fines pour aller fissurer le sol ou des ailettes qui viendront mélanger et scalper le sol en surface. »
Pour guider un client en quête d’un achat, le représentant de Horsch s’enquerra du type de résidus dans le champ, de la rotation à venir, du type de sol à traiter et bien sûr, de la force du tracteur disponible sur la ferme. « Je leur rappelle également l’importance de la vitesse lorsqu’on utilise ces équipements. À une vitesse de cinq km/h, on laisse un fini très peu émietté. Plus on accélère, plus ça sera fin. Dépendamment de ce que l’on veut obtenir, c’est un facteur important à considérer, mais qu’on oublie souvent. »
Une sous-soleuse versatile
À Sainte-Hélène-de-Bagot, en Montérégie, le meilleur vendeur de La Sole est sans contredit le modèle CMF qui allie une sous-soleuse standard à un chisel. « Ça sauve une opération pour l’agriculteur », explique le propriétaire Marco Brouillard qui a développé cette version il y a une dizaine d’années.
Disponible en quatre largeurs, de 8 pieds (3 dents de sous-soleuse + 4 dents de chisel pour environ 17 000 $) à 17 pieds (6 dents de sous-soleuse + 7 dents de chisel pour environ 30 000 $), le CMF peut travailler jusqu’à une profondeur de 20 pouces (minimum 10 pouces) en mode sous-soleuse et à 10 pouces (minimum 6 pouces) en mode chisel.
Alors que les dents de chisel sont ajustables manuellement grâce à une série de trous et à deux boulons rivetés, celles de la sous-soleuse le sont par la force hydraulique du tracteur et les roues de profondeur. « En montant les dents de sous-soleuse au plus haut et en ajustant celles du chisel au plus bas, on arrive avec une série de dents aux 15 pouces quasiment égale à environ 8 à 10 pouces », poursuit Marco Brouillard.
En mode sous-soleuse, le fabricant suggère une vitesse entre 4 et 8 km/h puisqu’une vitesse inférieure n’assurera pas un bon fractionnement du sol. En mode chisel, La Sole conseille de travailler jusqu’à 10 km/h. Le CMF est particulièrement prisé par les producteurs de grandes cultures comme le, maïs-ensilage, le soya et les céréales. En enlevant les dents de chisel, l’équipement peut évidemment servir uniquement pour le travail de sous-solage.
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Chisel
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Bernard Lepage, collaboration spéciale