Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Avec une saison des mariages à l’eau en raison de la pandémie, les fermes florales ont dû redoubler de créativité pour adapter leur modèle d’affaires. Contre toute attente, leurs fleurs fraîches connaissent une grande popularité auprès des consommateurs.
« Au début de la pandémie, on a eu une passe “tout va bien”. Puis, une semaine avant les récoltes, on s’est demandé si on devait mettre la clé sous la porte en voyant les gens perdre leur emploi. Est-ce qu’ils auraient de l’argent pour acheter des fleurs? confie Chloé Roy, copropriétaire de Floramama. Finalement, ça s’annonce pour être une meilleure saison que l’année dernière! »
Dans les premiers jours de la crise, sa ferme florale située à Frelighsburg, en Montérégie, a vu la totalité de ses ententes d’approvisionnement pour les mariages être annulée, ce qui représente 15 % de son chiffre d’affaires. Fort heureusement, la productrice a pu éviter le pire grâce à ses autres canaux de distribution, comme les marchés d’alimentation Avril et les abonnements. « Cette année, on est passé de 200 à 225 abonnés et on a été en rupture de stock pendant plusieurs semaines. » L’entreprise Floramama s’est également démenée pour lancer une boutique en ligne avec un service de livraison à vélo dans Montréal juste à temps pour la fête des Mères.
La ferme Au Beau Pré en était à amorcer sa période de réservation pour les mariages quand la vague de la COVID-19 a déferlé sur le Québec. « Quand les fleuristes et les designers m’ont dit qu’il n’y aurait que très peu de mariages cet été, je me suis retournée tout de suite vers les abonnements. Je pensais en faire 50. Finalement, j’en ai vendu 100 en une semaine », lance avec soulagement sa présidente, Sarah Beaupré-Quenneville, dont la ferme familiale de Saint-Anicet, en Montérégie, se spécialise depuis plusieurs années dans la production de bulbes de dahlias.
À la ferme Écru Fleurs, la propriétaire Catherine Audet prévoit écouler ses fleurs cultivées et sauvages sous forme de bouquets par abonnements ou sur commande. « J’ai reçu une réponse favorable à la fête des Mères et j’ai atteint mes objectifs d’abonnements pour cette raison. On sent que les consommateurs veulent s’approprier les produits d’ici et les fleurs n’y font pas exception. Elles amènent du réconfort à une époque où les gens en ont bien besoin », explique la productrice de Sutton, en Montérégie.
Formule par abonnement Les trois productrices interrogées par La Terre s’entendent pour dire que la formule par abonnement leur procure une certaine prévisibilité des revenus tout en développant une relation personnalisée avec les consommateurs. |