Actualités 19 juin 2020

La saison s’annonce chargée pour la récupération des surplus aux champs

Les organismes qui récupèrent aux champs les surplus des fermes maraîchères s’attendent à un surcroît de travail durant l’été si les producteurs ne parviennent pas à tout récolter faute de main-d’œuvre.

L’organisme Maski Récolte, lancé il y a deux ans dans la MRC de Maskinongé en Mauricie, recrute des volontaires pour récupérer les surplus de fruits et légumes aux champs afin de les transformer et de les offrir à des organismes communautaires. Le tiers des récoltes va aux bénévoles, un autre tiers est destiné à la transformation et le dernier reste au producteur.

« Cette année, on risque d’avoir un nouveau défi avec le contexte de la pandémie, mentionne l’agente de développement Suzie Paquin. Si on récupère davantage de surplus, on pourrait avoir un problème de distribution parce les organismes qui les transforment, comme les cuisines collectives, n’ont pas encore repris toutes leurs activités. »

L’an dernier, le programme avait permis de récupérer huit tonnes de fruits et légumes chez les 11 producteurs participants, qui ont tous confirmé leur collaboration encore cette année. « C’est très clair que les bénévoles ne doivent pas se substituer aux employés », précise toutefois Suzie Paquin.

« Difficile de prévoir quelle sera l’ampleur de nos surplus », indique Louise Villeneuve, de la Ferme La Cueille, de Saint-Étienne-des-Grès en Mauricie, qui a participé à la campagne de Maski Récolte l’an dernier. « On reçoit beaucoup d’appels pour l’autocueillette, mais avec les consignes à respecter pour la protection des cueilleurs, on ne sait pas trop ce que ça donnera. »

De nouveaux groupes de glanage

Une chose est certaine, les volontaires seront beaucoup plus nombreux dans les champs du Québec avec l’apparition de nouveaux groupes chargés de récupérer les surplus. Comme Artha-Récolte, au Centre-du-Québec, qui démarre ses activités cet été avec une dizaine de producteurs de la région.

Même chose dans la MRC des Chenaux dans l’est de la Mauricie, où l’on vient de lancer Des Chenaux Récolte sur le même modèle que l’organisme de la MRC de Maskinongé. Avec environ 130 volontaires déjà inscrits, la coordonnatrice croit pouvoir répondre aux besoins des neuf producteurs maraîchers qui collaborent au projet. « On aura sûrement assez de bénévoles même si les surplus sont importants, indique Magalie Marcia, qui coordonne le projet. Sans compter qu’il va s’ajouter d’autres participants au fil de la saison. »

Le scénario se répète dans plusieurs autres régions, si bien qu’une grande quantité de surplus dans les champs du Québec trouvera preneur au cours de la saison.