Actualités 11 juin 2020

Premier foyer d’éclosion de COVID-19 parmi des TET chez Vegpro

Un premier foyer d’éclosion de COVID-19 chez des travailleurs étrangers temporaires (TET) a été détecté à l’entreprise Vegpro International de Sherrington, en Montérégie.

Le propriétaire Gerry Van Winden a précisé à La Terre que 45 TET provenant de l’usine ont été placés en quarantaine, après le signalement du premier cas, il y a quelques semaines. De ce nombre, une vingtaine est toujours en isolement préventif. Aucun travailleur au champ n’a été placé en quarantaine, assure-t-il.

Au total, 23 cas ont été confirmés par la Direction de la santé publique de la Montérégie, dont 18 étaient des travailleurs étrangers. Dans un reportage de Radio-Canada, Gerry Van Winden avait déploré qu’une unité mobile n’ait pas été déployée immédiatement sur les lieux par les autorités sanitaires, à la suite du signalement du premier cas. Il expliquait avoir engagé sa propre infirmière et réorganisé sa ferme avec des zones « chaudes », « neutres » et « froides », comme on le voit dans les CHSLD. Dans un communiqué, Vegpro a par la suite reconnu que ses attentes étaient « peut-être exagérées » et a précisé que la collaboration avec la  santé publique était excellente. Une unité mobile était d’ailleurs sur place le 11 juin.

La Direction de la santé publique de la Montérégie a assuré qu’une enquête a bel et bien eu lieu dans les jours suivant le premier signalement afin d’identifier et d’isoler les gens qui avaient été en contact étroit avec la personne infectée.

Personne n’est à l’abri, selon l’UPA

En réaction à l’événement, l’Union des producteurs agricoles (UPA) a rappelé que des milliers de TET et de travailleurs locaux œuvrent dans les fermes en ce moment et que « de telles situations sont possibles, comme ce fut le cas dans certaines usines de transformation et dans certains abattoirs ». « Nous sommes en situation de pandémie et personne n’est à l’abri », a commenté le porte-parole de l’organisation Patrice Juneau, réitérant l’importance de suivre les protocoles mis en place par les autorités publiques qui prévoient la marche à suivre en cas d’éclosion. « C’est ce que l’entreprise a fait », conclut-il.