Actualités 13 juin 2020

Quatre étapes pour produire du foin de qualité

Il est généralement recommandé, lors de la mise en balles et du stockage du foin, de viser une teneur en humidité de 18 à 20 % pour les petites balles rectangulaires et de 14 à 16 % pour les grosses balles. Un foin mis en balles avec un taux d’humidité bien en deçà de ces recommandations peut entraîner une perte excessive de feuilles et la perte de protéines qui en résulte. Voici quelques autres conseils pour produire un fourrage d’excellente qualité.

1. Faire une rotation des cultures plus courte

Au Québec, les producteurs qui obtiennent généralement les meilleurs rendements en plantes fourragères année après année effectuent une rotation de cultures plus courte.

2. Couper le foin à la maturité appropriée dans des conditions de séchage idéales

Le stade de développement idéal pour couper la luzerne est le début floraison. La luzerne doit être coupée le matin, en ne laissant que 1 à 2 pouces de chaume, et elle doit être fanée une fois coupée pour perturber la cuticule cireuse sur la tige.

Pour favoriser un séchage rapide, la luzerne doit être étendue en larges bandes d’au moins 70 % ou plus de la largeur du rang coupé.

3. Mettre la luzerne en balle rapidement à une teneur en humidité optimale

La luzerne destinée au foin doit être râtelée ou mélangée à une teneur en humidité comprise entre 40 et 60 % afin de minimiser la perte de feuilles.

4. Employer un acide organique au besoin

Si le foin est mis en balles alors que son taux d’humidité est supérieur aux teneurs recommandées, un acide organique doit être utilisé pour minimiser le chauffage, la moisissure, de même que les pertes de matière sèche et de valeur nutritive.

Pour produire du foin d’excellente qualité, nous pouvons exercer un contrôle sur la plupart des étapes, à l’exception de la météo. Les longues périodes de temps chaud et pluvieux au printemps peuvent être problématiques, entraînant la maturation de la luzerne au-delà du stade idéal de fauche. Il est également difficile de récolter la première coupe sans que les pluies de début de saison n’endommagent le foin en position couchée. Les autres facteurs peuvent cependant être contrôlés et si nous faisons de notre mieux à chaque phase, nous réussirons bel et bien à obtenir un foin d’excellente qualité.

Véronique Hébert-Lussier, directrice marketing, communications, relations publiques, santé et nutrition animale, KEMIN Amérique du Nord