Actualités 28 avril 2020

La situation se corse pour le blé semé à l’automne

Rudy Laixhay est inquiet. Ses champs de blé semés l’automne dernier montraient d’excellents signes de survie à l’hiver, mais avec les gels importants survenus en cette fin avril, le blé qui n’est plus recouvert de neige « va griller », prédit celui qui cultive des terres dans Charlevoix.

Rudy Laixhay effectue aussi le suivi de plusieurs fermes céréalières ailleurs au Québec pour la meunerie Les Moulins de Soulanges. Or, il n’est visiblement pas le seul à s’inquiéter pour son blé d’automne. « J’ai plusieurs appels de producteurs, de Lanaudière, des Laurentides et de Nicolet [au Centre-du-Québec], dont le blé était magnifique à la sortie de l’hiver, mais s’est gâté avec les dernières gelées. Plusieurs vont le détruire », raconte celui qui prône les cultures d’automne depuis plusieurs années.

« Ça fait longtemps que je le dis. Les cultures d’automne, ce n’est pas une question de survie à l’hiver, mais de survie aux gelées printanières », précise le spécialiste. Il conseille à ceux qui ont d’importantes pertes de ne pas détruire la culture, mais de semer des pois en semis direct dans les zones dévastées. Le blé et les pois sont ensuite récoltés en même temps et criblés. « En Suisse, ça se fait très bien », exprime le producteur. 

LIRE AUSSI
D’excellentes conditions pour entreprendre les travaux au champ