Politique 19 avril 2020

La santé des Canadiens avant la réciprocité des normes

La hausse annoncée du nombre d’inspecteurs à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a suscité de nombreuses réactions de producteurs sur les réseaux sociaux. Ces derniers ont interprété l’annonce comme un resserrement des normes de production agroalimentaires canadiennes, alors que le réel problème, selon eux, est la réciprocité des normes des produits importés. 

Interpellée à ce sujet par La Terre, la ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a tenu à préciser qu’en ces temps de crise, la santé des Canadiens était « la priorité ultime » et pour la préserver, il fallait mettre l’accent sur la salubrité des aliments à l’ACIA. « Les consommateurs veulent être rassurés quant à la salubrité des aliments qu’ils ont sur leur table et qu’ils achètent en épiceries », ajoute Mme Bibeau.

Mais la compétitivité du secteur n’est pas totalement écartée. La ministre a rappelé qu’une nouvelle réglementation sur la salubrité des aliments est entrée en vigueur en janvier dans laquelle la réciprocité des normes est abordée « à plusieurs niveaux », a-t-elle dit, sans en préciser davantage. « La compétitivité [des entreprises] est aussi un enjeu et c’est pour ça qu’on est tellement strictes dans toutes nos négociations pour s’assurer que le commerce [international] est basé sur des règles et des analyses qui sont connues, prévisibles, justes et qui sont basées sur la science », dit la ministre.