Actualités 9 avril 2020

La demande explose chez les semenciers

Déjà en augmentation, le volume des commandes en ligne explose littéralement chez les semenciers depuis la mi-mars. Les entreprises s’en réjouissent, mais plusieurs peinent à s’ajuster à cette forte demande en provenance des particuliers.

« Nous enregistrons trois fois plus de commandes qu’à l’habitude, rapporte Isaac Veilleux, du Potager ornemental de Catherine, situé à Saint-Apollinaire dans Chaudière-Appalaches. Ça semble être partout pareil; ça a bondi de manière phénoménale. Et j’ai vu que chez Stokes Seeds, le site Web avait été fermé jusqu’au 3 avril pour prioriser les producteurs. »

Catherine Gagnon-Mackay.
Catherine Gagnon-Mackay.

Propriétaire des Semences du Portage, à Montréal, Catherine Gagnon-Mackay remarque pour sa part une hausse de 200 % de ses ventes depuis que les mesures de confinement ont été mises en place en raison de la pandémie de COVID-19. Elle évalue qu’elle aurait besoin de cinq personnes pour répondre à la demande, mais ne peut embaucher d’employé puisqu’elle travaille à la maison avec un bébé.

Désir d’autosuffisance

« On essaie de garder un tempo réaliste dans les circonstances, mais on fait face à un boom extraordinaire, confirme-t-elle. On passe de 72 heures à sept jours de traitement pour les commandes en ligne et je n’offre plus le service de cueillette à la porte. Celui-ci recommencera à la mi-avril. La situation actuelle est certainement liée à l’envie des gens d’être autosuffisants et d’avoir accès à des légumes frais. »

Isaac Veilleux partage les mêmes observations. « J’ai entendu des clients déclarer qu’ils allaient tripler la grandeur de leur jardin cette année. Les personnes ont aussi plus de temps présentement. Ajoutons qu’il y en a qui craignent une hausse des prix ou des problèmes de disponibilité des aliments. Quoi qu’il en soit, j’espère que la tendance durera, que les gens continueront de vouloir cultiver eux-mêmes. »