Politique 22 septembre 2014

Le livre vert sera déposé dans quelques semaines

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Le premier ministre maintient son intention de dévoiler dans la prochaine session parlementaire la première politique concernant l’agriculture.

Le premier ministre Jean Charest n’a que brièvement abordé le sujet du livre vert concernant l’agriculture, lors de son discours inaugural de la nouvelle session parlementaire. Plutôt que de parler de politique agricole et agroalimentaire, il a mentionné une politique bioalimentaire. « De la même manière que la forêt, le secteur bioalimentaire, c’est-à-dire l’agriculture, les pêcheries et la transformation alimentaire, joue un rôle de premier plan dans notre économie, le développement des régions et la mise en valeur de notre territoire. Le gouvernement déposera un livre vert pour mettre en place la première politique bioalimentaire du Québec. Nos régions doivent participer pleinement à la prospérité du Québec », a déclaré le premier ministre.

Cette déclaration laisse entendre que l’orientation choisie couvrira un horizon très large et met l’accent sur les régions. Le premier ministre a d’ailleurs indiqué du même souffle que les régions constituent un partenaire actif dans le développement économique et qu’il comptait mettre sur pied une loi-cadre « pour assurer l’occupation et la vitalité du territoire avec l’aide des élus municipaux et des leaders régionaux ».

Autres mesures

Le premier ministre entend également stimuler le secteur de la forêt en lançant une nouvelle marque de commerce, « le bois du Québec », pour offrir plus de visibilité à la ressource d’ici. Cette dernière mesure fait écho au projet de loi présenté par l’opposition qui voulait obliger les entreprises à inclure 25 % de bois dans les édifices publics. Ce projet a été rejeté par le gouvernement vendredi dernier.

Ces annonces ont été faites à l’intérieur de son discours portant sur le développement durable, qui fait partie des cinq priorités du gouvernement pour les prochaines années.
Sur les gaz de schiste, Jean Charest a évité de parler de moratoire tout en admettant que l’exploitation devait se faire dans le respect de l’environnement et du cadre réglementaire. Il a assuré que les organismes gouvernementaux exerceraient un suivi serré, tout en ajoutant que le Québec devait réduire sa dépendance aux énergies fossiles.

Jean Charest a de plus indiqué qu’il entendait augmenter les redevances tirées des ressources et qu’une partie d’entre elles serait versée au Fonds des générations.

Le gouvernement a ciblé comme autre priorité dans son discours l’éducation, l’économie, le développement durable et la santé.

Ce discours survient à la cessation de la session en cours mardi matin par le gouvernement libéral. Jean Charest avait effectué un remaniement ministériel quelques semaines plus tôt, qui avait mené à l’arrivée à l’Agriculture de Pierre Corbeil, en remplacement de Laurent Lessard. M. Corbeil occupait auparavant le poste de ministre responsable des Affaires autochtones.

Réaction de l’UPA

L’UPA a réagi en indiquant qu’elle mettait beaucoup d’espoir dans la future Politique agricole et alimentaire québécoise. Pour l’organisme, « la future politique devra permettre de maintenir une agriculture réalisée par une multitude de fermes, ancrées dans toutes les régions et fournissant à la population des aliments sains, produits dans une perspective de développement durable et d’équité, un modèle auquel les Québécois adhèrent pleinement. »

 L’UPA a aussi rappelé le poids de l’agriculture dans l’économie québécoise qui est à l’origine de quelque 174 000 emplois, tout en générant des revenus annuels de taxation, de fiscalité et de parafiscalité de 3,9 G$, en plus de contribuer au PIB québécois à hauteur de 13 G$ chaque année