Politique 22 septembre 2014

François Legault contre la propriété étrangère

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La Coalition pour l’avenir du Québec propose diverses mesures pour protéger les terres agricoles québécoises de la convoitise des investisseurs étrangers.

Pour assurer l’avenir de l’agriculture au Québec et empêcher des pays étrangers comme la Chine de mettre la main sur les terres agricoles, les agriculteurs québécois devraient être locataires de leur ferme. La Coalition pour l’avenir du Québec de François Legault et Charles Sirois propose en effet d’inciter les institutions financières à créer des mutuelles ou des fiducies régionales. Celles-ci se porteraient acquéreuses des terres qui seraient par la suite louées aux producteurs agricoles à très long terme.

Après la santé et l’éducation, François Legault et Charles Sirois ont fait connaître mercredi leur plan en matière économique afin de susciter la réflexion des Québécois sur les principaux enjeux. L’une de ces propositions vise le regroupement des terres agricoles afin de conserver leur propriété au Québec.

D’entrée de jeu, le duo Legault-Sirois constate qu’il existe actuellement dans le monde, « un mouvement massif » d’achats de terres agricoles par de grands pays désireux de se prémunir d’une éventuelle pénurie de terres exploitables chez eux. Les médias ont justement fait état de la convoitise de la Chine, dont à peine 7 % du territoire est cultivable, pour les terres agricoles du Québec.

La Coalition suggère ainsi l’achat des terres québécoises par des mutuelles qui financeraient les acquisitions par titrisation, une mécanique financière qui consiste à transformer les titres de propriété en valeurs mobilières échangées à la Bourse. Ex-ministre péquiste de la Santé, François Legault reconnaît que la valeur élevée des terres et le manque de relève posent actuellement un double défi à l’agriculture québécoise.

« Cette proposition, écrit-il, réglerait bien des problèmes de liquidités, assurerait que la propriété des terres demeure québécoise et pourrait aussi entraîner des entrées fiscales très intéressantes pour le gouvernement. »

La Coalition observe aussi que la vigueur de l’agriculture québécoise a contribué autant à l’essor économique de plusieurs régions qu’à une occupation dynamique du territoire.
« Non seulement, peut-on aussi lire dans le plan économique de la Coalition, est-il précieux que la propriété de nos terres agricoles reste chez nous, mais il faut également offrir toute l’aide nécessaire à celles et ceux qui sont prêts, par leurs efforts et leur dévouement, à nourrir les autres et à assurer ainsi notre indépendance agricole. »