Actualités 28 août 2014

Agences de placement : prudence!

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« Les producteurs devraient redoubler de prudence lorsqu’ils font affaire avec une agence de placement pour faire effectuer des travaux à forfait en sous-traitance. »

Denis Roy, responsable du dossier de main-d’œuvre agricole à l’Union des producteurs agricoles (UPA) met ainsi en garde les producteurs agricoles.

Selon les informations qu’il a colligées sur le terrain, un certain nombre d’agences agissent de façon malhonnête et frauduleuse, à la fois avec les producteurs, les employés qu’elle embauche à la pièce et les gouvernements.

« Elles peuvent facturer un taux horaire de 15 à 17 $ l’heure au producteur et verser des salaires de 8 $ à leurs employés, qu’elles vont payer au noir. Et il arrive qu’elles produisent de fausses factures pour échapper au fisc », déplore Denis Roy.

Conséquence de ces manœuvres condamnables : des producteurs réalisent après coup qu’ils se sont fait flouer par le propriétaire de l’agence, qui a prélevé les deux taxes, la TPS et la TVQ, alors que sa compagnie n’était même pas inscrite au registre des entreprises.

Les agences qui opèrent dans la clandestinité sont particulièrement actives dans la région de Saint-Rémi-de-Napierville. Elles ont ciblé des producteurs maraîchers qui ont recours à leurs services pour des travaux spécifiques et sporadiques.

Ces agences vont fournir de la main-d’œuvre en négociant avec le producteur un montant forfaitaire, par exemple 1 000 $ pour chaque acre de terrain désherbé.

Les effectifs font généralement partie d’une clientèle multiethnique non qualifiée et dont le statut n’est pas toujours régularisé. « Certains acceptent de se faire payer au noir parce qu’ils veulent éviter de se retrouver sous le radar des autorités gouvernementales », soumet Denis Roy.

Il n’est pas question, dans ce cas précis, de travailleurs étrangers temporaires (TET), qui viennent du Mexique et du Guatemala, par l’entremise de l’organisation FERME (Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère) pour gagner leur pain durant la saison des récoltes. Ces TET s’activent aux champs à visière levée et doivent se faire délivrer un visa pour obtenir le droit de travailler au Québec.