Technique 1 février 2023

Un réseau d’essai en Ontario

Devant le nombre impressionnant de nouvelles technologies agricoles qui font leur apparition, l’agriculteur ontarien Chuck Baresich a fondé en 2021 sa propre boîte pour mettre à l’essai les robots des développeurs et les adapter aux besoins des fermes de sa province. « Quand on montre un robot à un agriculteur, on lui propose une solution et non un morceau de technologie », résume-t-il.

Ainsi, l’équipe d’Haggerty AgRobotics compte sur une flotte de robots autonomes des fabricants Raven, Naïo et Korechi, en plus de tester le robot de semis et de sarclage danois Farmdroid et quelques drones. « Aucun d’eux n’est parfait à 100 %. Il faut une certaine patience pour travailler avec ces robots », prévient-il. 

Cependant, ils répondent à des enjeux bien réels en agriculture, explique l’homme d’affaires qui était conférencier aux Journées horticoles et grandes cultures. « La résistance aux mauvaises herbes, les options chimiques limitées, les exigences des consommateurs et le manque de main-d’œuvre font en sorte qu’on doit repenser notre manière de produire les aliments. »

Trouver la meilleure approche 

Pour accélérer la transition technologique, Haggerty AgRobotics a contribué à la création du Agrobotics Working Group, un premier réseau d’essai consacré à la robotisation en agriculture, qui regroupe des universités, des acteurs publics et des producteurs. « Notre but n’est pas de réinventer la roue. Nous voulons simplement trouver la meilleure approche pour amener ces nouvelles technologies au champ », mentionne Chuck Baresich.  

Pour la prochaine saison, Haggerty AgRobotics ajoutera à sa flotte le modèle Orio du français Naïo, successeur du Dino et d’autres appareils Farmdroid. ­L’entreprise souhaite également tester le système Picketa du ­Nouveau-Brunswick servant à l’analyse foliaire de même qu’amener le Ted de Naïo dans un vignoble pour l’utiliser dans le traitement UV et la collecte de données.