Culture 9 janvier 2023

Arbre-Évolution : des bandes riveraines pour séquestrer le carbone

La coopérative Arbre-Évolution, spécialisée dans les services environnementaux, a développé le programme Carbone riverain, un modèle de compensation carbone créé pour les agriculteurs et agricultrices conscients des défis que représentent les changements climatiques et soucieux de faire partie de la solution.

L’entreprise cherche à créer des ponts entre les agriculteurs et les entreprises qui souhaitent compenser leurs émissions de gaz à effet de serre par la mise en place de bandes riveraines en milieu agricole qui serviront à préserver nos rivières et à séquestrer le carbone de l’atmosphère. 

Pour ce faire, Carbone riverain mise sur un système d’incitatifs financiers afin de mobiliser les agriculteurs dans un important mouvement pour la préservation des cours d’eau. Les projets d’aménagement incluent des arbres de canopée, des arbustes comestibles ainsi qu’un ensemencement de plantes destinées à accentuer la pollinisation.

Le programme permet de financer des projets clé en main de boisement de bandes riveraines élargies grâce à la vente de crédits compensatoires auprès d’entreprises engagées dans des efforts de réduction de leur empreinte carbone.

Le programme Carbone riverain est là pour aider les entreprises agricoles à protéger les cours d’eau, à accroître la biodiversité et à atténuer les changements climatiques, en plus de leur offrir une rétribution financière pouvant atteindre 22 000 $/ha.

Le programme permet par ailleurs de financer la conversion de terres agricoles riveraines à un cours d’eau dont l’espace est principalement utilisé pour la production de grandes cultures (blé, soya, maïs, canola…) en zones végétalisées. 

Les grandes cultures, par exemple, nécessitent l’usage de produits agrochimiques et incarnent une source de stress écologique importante pour les milieux hydriques du Québec méridional. Carbone riverain vise l’élargissement des bandes riveraines de trois mètres, imposées par la loi, à huit mètres, ce qui représente une largeur additionnelle de cinq mètres, prélevée dans l’espace de culture. Cet élargissement permet de consolider de façon inédite les fonctions écologiques des zones tampons entre les champs et nos rivières. Il s’agit d’une stratégie combative destinée à renverser la vapeur dans le contexte de la détérioration de la qualité de l’eau des rivières au Québec.