Actualités 23 septembre 2015

La force d’un plan de commercialisation

En tant que producteur, vous devez être gestionnaire, voir aux planifications au champ et vous occuper des animaux. Vous devez semer, sarcler, traiter, superviser, récolter, ou bien traire, nourrir, mettre bas, nettoyer, gérer, etc. Une liste qui s’allonge encore pour les producteurs qui ont choisi de faire leur propre mise en marché. Ceux-là voient se présenter de nombreux défis supplémentaires, car en plus de produire des denrées d’excellente qualité, qui répondent aux normes et soient rentables, etc., ils doivent savoir les mettre en marché, les vendre.

Grâce aux réseaux Agriconseils, vous pouvez avoir accès à des services professionnels pour planifier la mise en marché et élaborer un plan de commercialisation, et ce, même si vous vendez déjà vos produits vous-même. Un plan de commercialisation peut être dressé au démarrage pour planifier la vente des produits, les lieux de vente, les prix, la promotion, etc.

De plus, on peut mettre au point un tel plan lorsqu’on entrevoit des changements, qu’on veut prendre de l’expansion ou revoir sa façon de faire. Habituellement, le plan de commercialisation ouvre les yeux et les portes! Il ouvre les yeux du producteur qui, étant au coeur de l’entreprise, n’a pas le recul nécessaire pour bien analyser la situation, voir les solutions et les opportunités de marché. Et il lui ouvre les portes parce qu’il est généralement un préalable aux subventions du programme Proximité du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Récemment, un client exploitant un vignoble a fait des choix éclairés pour sa mise en marché grâce à son plan de commercialisation. En plus de la boutique au chai, le producteur était présent dans trois marchés publics, mais il ciblait également les restaurateurs. Avec son conseiller, il a analysé les possibilités et a choisi les lieux de vente qui correspondaient à son volume de production et au temps qu’il pouvait consacrer à la vente. Ils ont alors évalué les meilleurs choix, travaillé les arguments de vente et éliminé deux marchés publics, ce qui a allégé de beaucoup la charge de travail du producteur tout en améliorant ses revenus.

Un autre exemple est celui d’un producteur maraîcher qui vendait ses produits à son kiosque à la ferme, dans un marché public et dans quelques épiceries. Le plan de commercialisation avait pour objectif de lui permettre de revoir ses façons de faire pour accroître ses revenus. Après analyse, le producteur a décidé de conserver tous ses points de vente, mais d’augmenter la valeur des achats par client à la ferme et au marché par différents petits trucs marketing.

Pour obtenir l’aide d’un conseiller, informez-vous auprès du directeur de votre réseau Agriconseils. Composez sans frais le 1 866 680-1858 ou visitez le www.agriconseils.qc.ca.

 

Patricia Claveau, agr., Consultante spécialisée en développement agroalimentaire