Actualités 14 octobre 2016

Intelia veut aider les éleveurs à optimiser leur rendement

Il y a trois ans, la firme d’électronique Intelia s’est penchée de plus près sur le marché de la technologie agricole. Résultat : elle a créé un système qui permet d’optimiser l’efficacité des élevages commerciaux.

« Les journées sont courtes, la main-d’œuvre qualifiée est difficile à trouver et les producteurs possèdent de plus en plus de bâtiments, explique Caroline Forest, directrice des ventes et du marketing à Intelia. On a donc cherché, par l’intermédiaire de notre technologie, à optimiser le temps et l’expertise des gens. » L’entreprise a ainsi développé un système composé de trois éléments. Les senseurs mesurent les caractéristiques de l’intérieur du bâtiment d’élevage, comme la température ou la concentration en CO2, et les contrôleurs donnent la possibilité d’ajuster ces caractéristiques. Mais la véritable innovation réside dans le troisième élément. C’est un système nommé Compass, dont les informations sont stockées dans un nuage, et qui permet de consulter les données en temps réel, de faire des projections dans le futur et d’aider à la prise de décisions.

L’innovation, qui se concentre actuellement sur le poids des élevages de volailles, a demandé beaucoup de temps et de minutie. Présentement, un producteur de volailles ne connaît pas réellement le poids moyen de son élevage au moment de le mener à l’abattoir et s’il réalise qu’il est trop loin de la courbe normale, la plupart du temps, il est trop tard pour rectifier le tir. « Nous faisions face à toutes sortes de difficultés, comme le fait que les petits poulets bougent plus et se pèsent donc plus souvent, ou encore qu’il peut y avoir plus d’un poulet sur la balance, explique Mme Forest. C’est pourquoi nous avons développé un algorithme complexe et une balance qui favorise les pesées fréquentes, pour disposer du plus grand nombre de données possible. » Il est recommandé de l’installer entre la ligne d’eau et la ligne d’alimentation afin d’optimiser les allées et venues des animaux.

Après la volaille, la prochaine étape sera d’étendre le système aux silos de grains et de moulée. Mais en attendant, selon Caroline Forest, il est capital d’éduquer les gens à ce sujet. « Les producteurs ne sont pas encore assez informés, ce qui fait qu’ils sont parfois submergés par la quantité d’informations. On travaille actuellement à mieux leur expliquer ce qu’ils peuvent en tirer et ceux qui savent maintenant s’en servir ne peuvent déjà plus s’en passer », conclut-elle, optimiste.