Actualités 5 juin 2019

Transport de grain : un mal nécessaire

SAINT-OURS — Alors que les batteuses et les chariots à grains s’activent dans les champs, les camions sont déjà stationnés en bordure de route, prêts à transporter la récolte. Avec près de 1 000 hectares en grandes cultures, le transport de grain est un mal nécessaire à la Ferme J.N. Beauchemin et Fils.

L’entreprise des quatre frères Beauchemin se spécialise dans la production laitière (350 vaches laitières), acéricole (10 000 entailles) et céréalière. La moitié des terres est cultivée en maïs-grain et l’autre moitié est partagée entre la culture de soya alimentaire (25 %), de blé (10 %), de pois de conserverie (5 %) et de luzerne (10 %).

« On fait notre propre transport de grain, parce qu’on ne veut pas attendre après personne quand vient le temps des récoltes. Sinon, c’est le camionneur qui décide à quelle heure il vient et tu n’as plus de contrôle », explique Ghislain Beauchemin.

Le producteur fait également du transport à forfait, mais cela représente moins de 1 % de son chiffre d’affaires. « C’est surtout pour pouvoir offrir du travail toute l’année à nos 20 employés. »

Jean-Michel, Yvan, Michel, Benoit, Raphaël, Renaud et Ghislain Beauchemin.
Jean-Michel, Yvan, Michel, Benoit, Raphaël, Renaud et Ghislain Beauchemin.

Ghislain Beauchemin fait seulement la livraison de son maïs sur demande, quand le trajet ne dépasse pas 160 km à vol d’oiseau. « On reste dans du transport local seulement, sinon les règles à suivre sont beaucoup plus strictes », ­souligne-t-il.

Dans la plupart des cas, ce sont donc les acheteurs qui assurent le transport. Le grain est pesé et classé directement à la ferme des Beauchemin avant le départ.

Équipés pour veiller tard

Au fil du temps, la famille Beauchemin s’est dotée d’une flotte de véhicules qui lui permet d’offrir aux producteurs de la région des services à forfait en tous genres : du battage de grain au transport, en passant par l’ensilage et l’arrosage.

Pour la récolte, l’entreprise compte trois batteuses et des chariots à grains. Les Beauchemin ont également fait l’acquisition de trois camions avec remorques basculantes, un camion dix roues et un camion douze roues. Ils utilisent les plus petits véhicules pour des besoins spécifiques comme la récolte et les gros camions à remorque pour le transport local. « Si on a une batteuse au champ, on a besoin de l’équivalent d’un camion dix roues pour le transport, illustre Ghislain Beauchemin. Comme on a trois batteuses, ça valait la peine de s’équiper de gros camions. »

Le producteur a opté pour des camions usagés qu’il qualifie de « haut de gamme » dans la marque Kenworth. « On essaye de rester le plus possible dans la même compagnie, parce que c’est plus facile de garder des pièces en inventaire pour les réparations mineures », dit-il.

À la Ferme J.N. Beauchemin et Fils, le transport du grain est une mécanique bien huilée. « Tout est mis en œuvre pour que ce soit facile et rapide, indique Ghislain Beauchemin. Parce qu’on priorise toujours l’agriculture avant le transport. » 

Étienne Dupuis, collaboration spéciale