Actualités 29 novembre 2019

Une firme québécoise derrière la future station de l’Université de Guelph

La conception de ce qui deviendra la plus grande station universitaire de recherche porcine en Amérique du Nord a été confiée à Consultants Lemay & Choinière.

La réalisation de la nouvelle station de l’Université de Guelph, en Ontario, consolide le statut de la firme d’Ange-Gardien comme acteur majeur dans la conception de bâtiments de recherche sur la production animale.

« Ce contrat représente en quelque sorte la consécration de notre savoir-faire, indique Yves Choinière, fondateur de la firme de génie-conseil. Dans les 10 dernières années, nous avons participé à la réalisation de plusieurs centres de recherche notamment pour l’Université de la Saskatchewan, Agriculture Canada et le Collège Macdonald. Pour nous, il s’agit d’un beau défi qui enthousiasme toute l’équipe. Le projet de la station de recherche porcine de l’Université de Guelph va accroître notre niveau de compétence, et ce sera bénéfique pour nos partenaires commerciaux et nos producteurs. »

Lemay & Choinière ont le mandat d’effectuer la conception, la planification stratégique et la réalisation de ce projet évalué à 15 M$. La station de recherche, qui aura une superficie d’environ 100 000 pi2, sera érigée sur la ferme expérimentale de l’Université de Guelph, un site de 2 300 acres situé dans la localité d’Elora. Ce site accueille déjà la plus grande station de recherche sur le bovin laitier en Amérique du Nord, également une réalisation de la firme québécoise.

La station intégrera des équipements à la fine pointe de la technologie pour mener des travaux sur le métabolisme, la nutrition, la génétique et le biomédical afin de répondre aux besoins des producteurs porcins.

Ancienne station obsolète

Il faut dire que l’Université de Guelph avait bien besoin d’une nouvelle station de recherche porcine. Ses chercheurs occupent les mêmes installations, situées à Arkell, depuis 1975. Les espaces et les équipements étaient obsolètes, non adaptés aux normes actuelles de bien-être animal et ne satisfaisaient plus aux critères de la recherche, relève Yves Choinière. « Concrètement, le nouveau centre permettra de mener des recherches sur de plus gros groupes. À la station d’Arkell, les groupes sont limités à 100 porcs. La station d’Elora aura une capacité de 800 porcs. Le nouveau site aura également une capacité de 600 truies, contre 150 actuellement. C’est dire à quel point les vieilles installations ne répondent plus aux besoins de la recherche moderne. »

Financé par le gouvernement de l’Ontario, via l’Institut de recherche agricole d’Ontario, et par la Commission ontarienne de commercialisation du porc, le projet a pour objectif à long terme d’accroître la compétitivité et de créer de nouveaux emplois dans le secteur porcin, qui regroupe 1 200 producteurs dans cette province. « Ces nouvelles installations vont attirer des investissements et des chercheurs de talent dans le sud de l’Ontario, pour que le secteur porcin demeure un pilier de la croissance économique dans la province », a indiqué Eric Schwindt, président de la Commission ontarienne de commercialisation du porc, lors du dévoilement du projet en juillet dernier.

Lemay & Choinière en sont encore à l’étape de la planification. La nouvelle station d’Elora devrait être en activité à l’automne 2021.

David Riendeau, journaliste