Grandes cultures 10 mai 2023

Semis difficiles?

Au moment d’écrire ces lignes, une tempête de verglas venait de s’abattre sur une partie de la province. Nous espérons ardemment que le printemps sera clément et vous permettra de compléter vos semis sans embûche. Si ce n’est malheureusement pas le cas, il est possible que, selon votre adhésion à l’assurance récolte, vous puissiez avoir droit à des compensations. En voici un résumé.

Dans le cas où le producteur ressème, mais après les dates limites, il pourrait être admissible à une indemnité en abandon ou en baisse de rendement à laquelle les frais non encourus doivent être soustraits.

Ressemis

L’assurance récolte peut verser une indemnité pour des travaux qui permettent de réduire les pertes de récolte; le ressemis en est le meilleur exemple. C’est le cas lorsque des éléments assurables occasionnent une baisse de population de 40 % ou plus par rapport au semis initial et qu’il est encore possible de ressemer en respectant les dates limites. Ce ressemis peut se faire dans la culture initiale ou dans une autre culture assurable.

À noter que pour avoir droit à cette protection, il faut avoir choisi le volet individuel et avoir opté pour une garantie de 80 % et plus. Ainsi, les producteurs assurés au collectif n’y ont pas accès, ni ceux qui sont assurés à 60 ou 70 % à l’individuel.

Dans le cas où le producteur ressème, mais après les dates limites, il pourrait être admissible à une indemnité en abandon ou en baisse de rendement à laquelle les frais non encourus doivent être soustraits.

Et si on est vraiment incapable de semer?

L’assurance récolte accorde une indemnité, appelée Protection spéciale, pour les superficies qui devaient être semées, mais n’ont pu l’être avant les dates limites ou encore sont semées, mais avec une culture non assurable.

Les frais engagés et non récupérables sont indemnisés. Par exemple, les frais liés à la préparation du sol et les engrais déjà épandus;

Un montant forfaitaire qui équivaut aux charges fixes liées à la terre laissée à nu est aussi versé;

Dans le cas d’une impossibilité de semer à la suite d’un excès de pluie, comme pour la crue des eaux, une indemnité est versée pour le semis d’une culture de couverture.

À noter que pour avoir droit à cette protection, il faut avoir choisi le volet individuel. Au volet collectif, les superficies demeurent assurées même si elles n’ont pas été semées.

Dans tous les cas, il est important de communiquer avec votre conseiller de la Financière agricole du Québec (FADQ) pour vous assurer d’avoir pleinement les indemnités auxquelles vous avez droit. Vous devez aussi le faire avant de procéder à une reprise de semis ou tout autre travail urgent pour que la FADQ puisse constater les dommages et approuver les travaux.