Actualités 5 octobre 2016

Maïs ensilage : attention aux gels d’automne

La récolte de maïs fourrager est déjà commencée. Le stade optimal de récolte est atteint à des moments qui varient en fonction des sites, des dates de semis, du nombre d’unités thermiques maïs (UTM) requis par la variété semée et du stress hydrique. La récolte s’effectue lorsque le pourcentage de matière sèche du maïs fourrager est de 30 à 35 % s’il est entreposé en silo-couloir, ou de 32 à 37 % s’il l’est en silo-tour. Cela permet d’optimiser le rendement de même que la qualité de fermentation et de conservation de l’ensilage. Ces teneurs en matière sèche sont en général atteintes lorsque la ligne d’amidon oscille entre la moitié et les trois quarts du grain.

À certains endroits, lorsque l’accumulation d’UTM n’est pas suffisante, comme dans les régions à moins de 2 300 UTM, une première gelée peut être nécessaire afin d’abaisser suffisamment l’humidité pour permettre la récolte. Toutefois, un retard de la récolte à l’automne peut réduire le rendement et la qualité du maïs fourrager. Dans une étude réalisée au Saguenay Lac-Saint-Jean, on a comparé quatre dates de récolte espacées d’une semaine à partir de la première semaine d’octobre. On a ainsi démontré que le retard de la récolte après un premier gel réduisait le rendement et la qualité de l’ensilage de maïs. Ces diminutions étaient associées à une baisse de production laitière estimée à environ 68 kg/ha par jour de retard. La réduction de la teneur en sucres solubles, due au retard de la récolte après le premier gel, peut aussi être problématique, car les sucres solubles jouent un rôle important dans le processus de fermentation.

Les producteurs ne devraient donc pas hésiter et commencer la récolte du maïs fourrager dès que la plante a atteint la teneur en matière sèche requise.

Raynald Drapeau et Réal Michaud, retraités
Gaëtan Tremblay et Gilles Bélanger, Agriculture et Agroalimentaire Canada