Actualités 8 juin 2019

Une fléole des prés plus tolérante à la chaleur

La fléole des prés est la graminée fourragère la plus cultivée au Canada en raison de sa qualité fourragère élevée et de sa bonne rusticité résultant d’une excellente tolérance au froid et à l’englacement. Cependant, cette plante est sensible aux stress hydriques et thermiques, ce qui limite sa productivité pendant l’été.

Des centaines de cultivars de cette graminée ont été développés à travers le monde afin de répondre aux contraintes spécifiques de différentes régions géographiques, ce qui suggère l’existence d’une diversité phénotypique importante. Les membres de l’équipe ont exploré cette dernière en caractérisant 82 cultivars de fléole des prés provenant de 19 pays. Leur but était d’identifier du matériel génétique dont le potentiel de regain serait élevé lorsqu’exposé aux conditions environnementales québécoises.

Parmi les 82 variétés à l’étude, l’écart de rendement en matière sèche entre le cultivar le moins productif et celui qui l’était le plus était de 4,2 t/ha à la première coupe et de 1,6 t/ha à la deuxième. Ceux de type tardif avaient un rendement à la première coupe supérieur. À la deuxième, il était similaire aux cultivars de types intermédiaire et hâtif. Le rendement total en matière sèche des cultivars tardifs était donc de 0,7 à 1,6 t/ha supérieur.

Types de cultivars

Parmi 184 génotypes sélectionnés sur une base de vigueur à la reprise, 128 provenaient d’Europe, 34 du Canada, 21 des États-Unis, 6 d’Asie et 2 d’Océanie. Ces génotypes ont été classés en trois groupes : 90 plants de type hâtif, 70 de type intermédiaire et 24 de type tardif lorsqu’ils poussent sous les conditions environnementales du Québec. Ces génotypes sont en cours d’évaluation au champ.

Ainsi, une variabilité phénotypique existe pour le rendement en matière sèche de la fléole des prés, principalement attribuable au rendement de la première coupe. Les cultivars de type tardif ont un rendement en matière sèche total supérieur à ceux de types intermédiaire et hâtif. Dans cet essai, des génotypes possédant un potentiel de regain supérieur ont été identifiés et seront utilisés pour développer de nouveaux cultivars.

Annie Claessens, François Langevin, Annick Bertrand, Solen Rocher et Gaëtan Tremblay, d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, et Édith Charbonneau, de
l’Université Laval.

Ce projet a été financé par Agriculture et Agroalimentaire Canada en collaboration avec le FRQNT-MAPAQ-Novalait.